20 milliards d’euros pour réparer les dégâts de la pollution de l’Air Intérieur ! Et beaucoup plus si affinités….

    air intérieurC’est ce que révèle une très récente étude sur le coût socio-économique de la dite pollution.

    Sont en cause : les polluants chimiques, les contaminants biologiques et les particules. Pollution d’autant plus préoccupante pour les responsables de la santé publique qu’elle est quasi ignorée des citoyens. Et pourtant elle engendrerait 4,3 millions de décès prématurés annuels dans le monde, alors que la pollution atmosphérique, elle n’en causerait « que » 3,7 millions !

    Tant le poids sanitaire de cette pollution, que son coût financier sont difficiles à estimer. Cela n’a pas découragé l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) et le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) qui publient la première tentative d’estimation socio-économique en France.

    Les chiffres sont parlants :

    – 19.884 décès annuels
    – 19,5 milliards d’euros. Plus de 16 milliards étant liés à la mortalité et à la baisse de qualité de vie des personnes touchées. Les sommes restantes se répartissent entre pertes de production, coûts des soins et de la recherche.

    En tête du coût socio-économique (73%) les seules particules !
    Puis (loin derrière) le radon (13,7%)
    Et enfin le tabagisme passif (7%).

    Et encore…  La présidente de l’OQAI, nous apprend-elle que 20 milliards d’euros ne constituent qu’une estimation plancher ! Car, dit-elle,  » Beaucoup de questions restent ouvertes». On voudrait bien savoir lesquelles.
    Ainsi les experts n’ont-ils pris en compte que six des vingt polluants qui avaient été mesurés par l’OQAI lors de sa campagne nationale logements de 2003-2005.

    Pourquoi ?
    Parce qu’on ne dispose pas des données nécessaires. Comme par exemple, pour le formaldéhyde, qui ne dispose pas de relation dose-réponse établie.
    Ignorés aussi dans l’étude : l’amiante, les oxydes d’azote, de nombreux composés organiques volatiles, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ou les agents biologiques (moisissures notamment).
    Toujours pour les mêmes raisons.

    Ainsi n’a-t-on pu intégrer dans l’étude que six polluants intérieurs couplés aux maladies qui leur sont le plus souvent associées. Soient : le benzène (leucémies), le trichloréthylène (cancers du rein), le radon (cancers du poumon), le monoxyde de carbone (asphyxies), les particules (cancers du poumon, maladies cardiovasculaires, Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO et le tabagisme passif (cancers du poumon, infarctus, accidents vasculaires cérébraux et encore BPCO).

    Et l’Anses et l’OQAL de conclure benoîtement que cette première étude s’avère  «plus illustrative que quantitative, compte tenu des hypothèses retenues et des limites identifiées». Il ne faut y voir, toujours d’après ces mêmes organismes qu’ «une information utile pour l’orientation des mesures de prévention».
    Nous voilà pleinement rassurés.

    Pour notre part et compte tenu des coûts estimés par cette étude, nous sommes convaincus que le problème  de la QAI doit, de toute évidence,  intégrer le plan de réduction des dépenses mis en place par le premier ministre,

     Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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