Le Bisphénol A ou le contraceptif indélicat.
APM international, dans un communiqué du 25.11.2010, attire l’attention sur une autre des facettes du bisphénol A : l’exposition professionnelle et environnementale à cette substance est associée à une baisse de la qualité du sperme !
Cette constatation est issue d’une étude américaine et chinoise publiée dans Fertility and Sterility.
Laissons parler le communiqué d’APM international, fort explicite………
« Le Dr De-Kun Li du Kaiser Permanente à Oakland (Californie) et ses collègues ont « étudié 218 hommes exposés ou non au bisphénol A sur leur lieu de travail, chez qui « ils ont mesuré les taux urinaires de bisphénol A et les paramètres spermatiques.
« Ils ont observé une association linéaire inverse significative entre le taux de « bisphénol A urinaire et la concentration de spermatozoïdes, le nombre total de « spermatozoïdes, la vitalité des spermatozoïdes et leur mobilité.
« Par rapport aux hommes chez qui le bisphénol A était indétectable dans l’urine, ceux « chez qui du bisphénol A urinaire était détecté avaient un risque 3,4 fois plus élevé « d’avoir une concentration de spermatozoïdes inférieure à la médiane.
« Ils avaient également un risque 4,1 fois plus élevé d’avoir un nombre total de « spermatozoïdes inférieur à la médiane, un risque 3,3 fois plus élevé d’avoir une « proportion de spermatozoïdes vivants inférieure à la médiane et un risque 2,3 fois « plus élevé d’avoir un taux de spermatozoïdes mobiles inférieur à la médiane.
« En revanche le volume de sperme et le taux de spermatozoïdes normaux n’étaient « pas associés au niveau de bisphénol A urinaire.
« Une relation linéaire similaire a été observée entre les taux urinaires de bisphénol A « chez les hommes exposés uniquement à des sources environnementales et les « paramètres spermatiques. L’association inverse était significative pour la « concentration de spermatozoïdes et le nombre total de spermatozoïdes.
« Ces résultats apportent la première preuve épidémiologique d’un effet délétère du « bisphénol A sur la qualité du sperme » chez l’homme, concluent les auteurs. Les « données chez l’animal soutiennent la plausibilité biologique de l’association « observée, soulignent-ils ».
Encore une étude qui se passe de commentaires et qui n’échappera pas, espérons nous, à l’Agence Européenne de Sécurité Sanitaire (EFSA) qui ne « voit rien d’inquiétant dans une Dose Journalière Admissible (DJA) de la valeur de 50 microgrammes par kilo et par jour » !
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