Le Canada entre en guerre contre la résistance aux antimicrobiens 

    le canada s'attaque aux antimicrobiens

    Le Canada a décidé de donner une réponse diversifiée à la menace mondiale constituée par l’apparition de super-bactéries résistantes au antimicrobiens.

    C’est ainsi que le ministère de la santé canadien accorderait 1,39 million de dollars de subventions à cinq équipes de chercheurs qui s’attachent à concevoir les outils novateurs de diagnostic à mettre à la disposition des établissements de santé et qui permettraient à ceux-ci d’assurer l’utilisation appropriée des antibiotiques.

    Au fait, quelles mesures sont-elles prises en France ? Rappelons que l’indice PBT serait de nature à améliorer la situation.

    Un vaste plan d’ensemble

    Cet investissement dans la recherche ne constitue que l’une des composantes de l’action que le gouvernement canadien a entreprise depuis un an pour endiguer la vague d’organismes résistants aux antimicrobiens. C’est ainsi qu’il a décidé de modifier le Règlement sur les aliments et drogues en limitant l’utilisation des antimicrobiens vétérinaires à destination des animaux à consommer, pour éviter que les Canadiens ne développent une éventuelle résistance aux antimicrobiens.

    De même a-t-il adhéré au Plan d’action mondial de lutte contre la résistance aux antimicrobiens tout en collaborant avec ses partenaires provinciaux et territoriaux à la mise au point du cadre pancanadien sur la résistance et le recours aux antimicrobiens au Canada.

    C’est à l’intérieur de ce cadre que la lutte contre la RAM (Résistance aux Médicaments) s’organisera en définissant quatre domaines d’action privilégiés :

    • surveillance,
    • intendance,
    • prévention et contrôle des infections,
    • recherche et innovation.

    L’importance de la menace

    Rappelons que la RAM constituerait actuellement la plus grave menace à l’échelon mondial sur le plan de la santé. Sauf action vigoureuse, les décès à lui attribuer pourraient atteindre le chiffre de 10 millions de personnes d’ici 2050.

    Le Canada a choisi de coordonner dans une même approche les mesures visant la santé humaine et animale et les secteurs agroalimentaires. Donc, une réponse globale à la lutte contre la RAM. Notons que cette politique semble porter ses fruits puisque le taux d’infections résistantes aux antimicrobiens est stabilisé et que, dans certains cas, est à la en baisse. Mais il n’en demeure pas moins, que cette réduction ne permet pas de rejoindre les taux du début des années 2000. D’où la réaction vigoureuse entreprise par le gouvernement canadien, alarmé par l’augmentation des taux d’infections résistantes aux médicaments partout dans le monde,  afin de protéger les Canadiens.

    Les facteurs favorisant la RAM

    Celle-ci est essentiellement liée à la sur-utilisation ou à l’utilisation inadéquate des antibiotiques. Tant chez les gens que chez les animaux. Elle se décline de la façon suivante :

    • prescription d’antibiotiques à des gens et à des animaux sans nul besoin;
    • prise d’antibiotiques hors des indications de la prescription;
    • automédication et partage d’antibiotiques.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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