Changement climatique et investissements, l’ONU alerte

    investissements ONU changement climatique

    Restaurer la Nature ? Des investissements colossaux et urgents.

     

    C’est ce qui apparaît très clairement à la lecture du rapport « Situation des Financements » édité par l’ONU qui s’affole du déficit des investissements dans le domaine du changement climatique, de la biodiversité et de la dégradation des sols.

    En fait, il faudrait investir 410 Mds de dollars d’ici 2050 si (toujours d’après l’ONU) si nous voulons obtenir quelque résultat dans l’ensemble de ces domaines d’action.

    Or, les investissements actuels consacrés à la défense de la nature, toutes spécialités confondues, s’élèvent à 133 milliards de dollars, c’est à dire 0,10 % du PIB mondial : la plupart provenant de sources publiques.

    Il faudrait donc, dans un premier temps, tripler les investissements dans les solutions basées sur la nature d’ici 2030 et les multiplier par quatre d’ici 2050 par rapport au niveau actuel.

    Certes l’augmentation des financements par le secteur public permettrait de combler une partie du fossé, mais sans une augmentation considérable des investissements du secteur privé, il sera difficile de mettre en œuvre les solutions nécessaires pour pallier la perte de plus en plus d’espaces naturels, notamment des forêts ; pertes qui sont devenues un risque systémique pour l’économie mondiale, comme le dit le rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et de plusieurs partenaires. Il aurait peut-être été utile, plutôt que de s’inquiéter de la seule économie mondiale, de souligner le danger, non moins « systémique » pour sa survie que l’humanité court du fait de la destruction de son habitat naturel.

    Il faut savoir que depuis le début de la civilisation, le monde a perdu la moitié de ses forêts et de ses récifs coralliens, 70 % de ses zones humides et endigué les deux tiers des principaux fleuves du monde.

    Écrire « depuis le début de la civilisation » est une manière élégante de noyer de poisson et de diluer les responsabilités, car il est clair que cette catastrophe ne doit rien aux pyramides égyptiennes ou à la construction du Parthénon, mais qu’elle est (quasi) entièrement due à l’irruption du mercantilisme effréné et du  productivisme à grande échelle, que la « culture » libérale et industrielle, née aux XIXème siècle dans les pays de culture anglo-saxonne, a imposée au monde. Soit quasi exactement deux siècles.

    En quelques chiffres on mesure l’enjeu purement financier du défi qui se pose à notre planète. Il faudrait en effet investir :

     

    On peut toujours espérer.

    Lire aussi : des propositions remarquables pour la santé environnementale, rapport du Sénat.

     

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

     

    LIENS : https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/onu-il-faut-tripler-les-financements-en-faveur-de-la-protection-de-la-nature-d-ici-2030-149866.html?utm_source=AlertesThematique&utm_campaign=05-06-2021&utm_medium=email

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