Comment faire disparaître l’humanité en douceur : La pollution environnementale.

    Comment faire disparaître l'humanité en douceur : La pollution environnementale.On découvre l’étude « Evolution temporelle et géographique des caractéristiques du sperme en France et dans le monde. Quoi vadis ? » qui a été menée par deux Centres Français d’Etude et de Conservation des Œufs et du Sperme humain (CECOS), et présentée par l’InVS (Institut de Veille Sanitaire)  dans un de ses derniers BEH (Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire) et l’on n’est pas très rassuré…

    Cet opus est composé de huit études scientifiques portant sur « la fertilité, les malformations congénitales ou les incidences de certains cancers au regard de leurs éventuelles origines environnementales« 

    Et nous n’y trouvons pas de quoi nous réjouir. Que pouvons-nous y lire ?

    Concernant « La fertilité des couples en France« , l’Inserm indique que « la fonction de reproduction humaine pourrait constituer une fonction sentinelle, témoin de l’impact sanitaire de modifications de notre environnement ou des comportements » et nous révèle que « environ un couple sur quatre à six sera affecté par une infécondité involontaire d’un an« .

     Mais ce n’est pas tout : malformations congénitales et cancer du testicule.

     Il ressort de ces mêmes études une augmentation des malformations congénitales de l’appareil génital masculin, avec une incidence du cancer des testicules en forte et constante augmentation dans la plupart des pays industrialisés depuis plus de cinquante ans. L’équipe de l’université Paul Sabatier Toulouse-II qui est à l’origine d’une compilation de la littérature scientifique sur le sujet, établit ainsi un « lien entre cette hausse et l’exposition à des perturbateurs endocriniens« .

     Sont clairement pointées comme facteurs de risque de cancer des testicules, « les expositions à faibles doses durant la grossesse à  ces perturbateurs endocriniens« , Les chercheurs ont également observé une association entre le cancer du testicule et l’exposition professionnelle de parents agriculteurs ou celle de mères ayant travaillé dans le secteur de la santé. Ce dernier point n’apparaîtra comme un comble que pour ceux qui ignorent le degré de pollution de la qualité de l’air intérieur dans nos établissements de santé.

    L’exposition professionnelle et le risque.

     Des résultats probants qui mettent en évidence « l’impact des facteurs environnementaux sur la réalisation de spermatozoïdes chez l’homme » ont clairement été établis concernant l’exposition professionnelle au pesticide DBCP (dibromochloropropane) à des doses probablement élevées dans les années soixante dix, ainsi qu’au plomb inorganique ou à d’autres composés chimiques de la famille des perturbateurs endocriniens, affirment les chercheurs

    On constate aussi que l’étude toulousaine est corroborée par une étude de l’Inserm intitulée « Relation entre exposition professionnelle, anomalies de la fertilité et troubles de l’appareil reproducteur : revue de la littérature récente« . Dans l’une comme dans l’autre étude, on relève des associations entre les dommages que nous venons de présenter et les « expositions professionnelles masculines ou féminines au plomb et au cadmium à des niveaux d’exposition interne jusque là considérés comme dépourvus d’effets » !

     Les associations se révèlent particulièrement significatives entre le cancer du testicule
    et les professions d’agriculteurs, de métallurgistes, les contrôleurs de trafic des mines de fer, les ingénieurs électriciens, ou encore chez des hommes exposés à certains insecticides, les pompiers, les hommes servant dans les forces armées, les policiers (exposition aux radars) et chez des hommes exposés à  des champs électromagnétiques ».

     Comme on le voit le champ est très vaste et notre vigilance doit rester en éveil.
    Albert Spira, chercheur à l’Institut de Recherche en Santé Publique de Paris-Sud, qui a écrit le préambule du BEH concerné, se veut rassurant quand il écrit – dans un style balancé – que dans le débat concernant la « menace potentielle redoutable » que les activités humaines font peser sur la capacité de reproduction des individus, la France a réagi assez vite grâce à la compétence de ses équipes de recherche (ce dont nul ne disconviendra) même si (et cette réserve est à souligner) le soutien à la recherche a été tardif. Ah qu’en termes galants ! On ne peut mieux ménager la susceptibilité des responsables de cet état de choses alarmant…puisqu’en définitive, malgré la rhétorique de M. Spira, l’étude montre que les choses ne font qu’empirer !

     Et il voit dans les initiatives parlementaires récentes concernant la lutte contre les perturbateurs endocriniens  « la traduction évidente d’une préoccupation de plus en plus importante dans l’ensemble de la population » concernant le danger constitué par les pollutions environnementales sur la santé.

    Là encore il serait difficile de contredire un constat d’une telle évidence.

     Ici, à Primum-Non-Nocere,  nous ne cessons de tirer la sonnette d’alarme concernant les dangers que la chimie triomphante fait peser sur la santé publique et nous n’aurons de cesse que nous ayons obtenu les sécurités optimum en ces domaines.

    Olivier TOMA – Primum-Non-Nocere

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