Nous dépensons plus pour nos chiens que pour nos enfants.

    Nous dépensons plus pour nos chiens que pour nos enfants.

    C’est, en tout cas ce qu’il faudrait retenir d’une étude parue en 2015 qui montrait que nous, Français, avons dépensé 4,3 milliards d’euros pour nos animaux de compagnie en 2014. Rappelons qu’un Français sur deux, possède un animal de compagnie…et que nous ne leur refusons rien puisque, dans ce chiffre de 4,3 Mds figure, outre la nourriture, les « objets connectés » ?

    Nous dépensons plus pour nos chiens que pour nos enfants.Nous avons cité les « chiens » en titre de cet article car ce sont sans doute les plus populaires (et les plus sympathiques) de nos animaux de compagnie, mais il y a aussi les oiseaux, les hamsters, les poissons et autres espèces… si affinités.

    Au total : 63 millions d’« amis » qui viennent peut-être compenser une certaine répugnance à nouer d’autres types de relations qui demandent un peu plus d’engagement.

    Et le temps n’est plus où votre chien ou votre chat ne vous coûtait rien puisqu’ils se contentaient des restes que vous vouliez bien leur abandonner. L’enquête est très claire : nous dépensons à peu près 800 euros par an pour un chien et 600 euros pour un chat chaque année.

    Voire plus s’il faut faire appel à un vétérinaire car ces chiffres ne tiennent compte que  de l’alimentation, des accessoires et de l’hygiène de l’animal. Mais il n’est pas rare que des personnes engagent des centaines, voire des milliers d’euros pour venir au secours de la santé défaillante de leur animal de prédilection.

    Si on tient compte du fait que les trois-quarts de ce budget sont consacrés à la nourriture, on peut conclure que celle-ci absorbe 3,5 milliards du budget total consacré aux chiens et chats. Soient 80% du marché, dirons les hommes de marketing de l’agro-alimentaire, en se frottant les mains (après avoir lâché sur leur calculette).

    C’est qu’il faut  bien les nourrir (quand à les nourrir bien, c’est une autre paire de manches)  nos 11,5 millions de chats, nos 7,5 millions de chiens, nos 35 millions de poissons, nos 6,5 millions d’oiseaux et nos 3 millions de hamsters. Pardi, elles ne vivent pas de l’air du temps, ces petites bêtes.

    Sans compter que les hommes de marketing que j’évoquais plus haut, se creusent la cervelle pour

    « nous faire dépenser plus, pour aimer plus »

    (pour paraphraser un ancien animateur comique célèbre) en faveur de nos chiens et chats. Ils ont donc inventé des objets connectés, pour creuser nos poches un peu plus. Nous avons donc le choix de nous ruiner en colliers GPS pour pouvoir pister Milou, Rantanplan ou Glominet quand il vaudrait tellement mieux pister nos responsables « aux affaires ».  À chacun ses puces  dira-t-on, mais, à tout prendre, nous préférons les puces naturelles et renouvelables aux puces électroniques : elles nous coûtent moins cher.

    Mais nous dépensons 16 000 euros pour bébé sur 3 ans (= 5333 € par an)

    Si nous calculons bien, rapportées à une année, la dépense qui s’élevait à 800 € annuels pour un chien monte à 5333 € pour la même période. Comment s’étonner alors que le nombre d’animaux augmente alors que nous ne sommes plus capables d’assurer l’indispensable relève des générations qui disparaissent… si bien que le nombre des naissances n’a pu compenser le nombre des décès en France en 2017 ?

    Comment se déclinent les dépenses pour bébé ?

    Nous dépensons plus pour nos chiens que pour nos enfants.

    • 35% du coût total pour l’alimentation + la chaise haute. Soient presque 6 000 € !
    • 25% pour les vêtements (soient 4 000 €).
    • 10 % (2 000 €) pour son sommeil.
    • 15 % pour le reste : poussettes, sièges auto, sécurité, éveil et jouets, le tout réuni. Soient 2
      500 €.
    • « Au total bébé nous coûtera 270€/mois jusqu’à ses 6 mois puis 410€/mois jusqu’à ses 2 ans et enfin environ 320€/mois jusqu’à ses 3 ans ».

    Ces dépenses prenant en compte, nous dit-on  «  l’amortissement des produits dont bébé a besoin durant la période ». Soit.

    Mais ne serait-il pas judicieux de nous interroger sur le bien-fondé de la plupart de ces dépenses ? 6000 € annuels pour habiller un bébé, nous paraît une somme assez délirante… sauf à avoir recours à ces « marques » sans lesquelles un certain nombre de nos concitoyen(ne)s penseraient déchoir si leur rejeton ne les arboraient fièrement… et ridiculement.

     

    Quelles sont les 5 principales dépenses qui apparaissent dans les enquêtes ?

     

    • 1 /- plus de 4 000 €, soit 25% du budget, pour les habits de bébé.

    On croit rêver quand on compare avec la façon dont les enfants sont habillés sous d’autres cieux, sans être le moins du monde en difficulté quelconque.

    • 2 /- 3 500€ pour les petits pots bébés + en-cas (biscuits…).

    Évidemment, depuis que nous ne nous donnons plus la peine de préparer des purées de légumes frais ou des compotes de fruits à la maison… papa et maman étant débordés.

    • 3/ – 1 600 € pour les couches et lingettes.

    Nous rappelons qu’on peut toujours se procurer, voire se confectionner, des langes et des couches lavables en fibres naturelles, utilisables et corvéables à merci. Il suffit de bien vouloir les laver. De plus on évite de mettre le corps de bébé en contact avec tous les poisons chimiques dont ces couches sont abreuvées. Donc : c’est tout bénef. !

    • 4/ – 1 600 € pour le lait infantile.

    Quand il est possible, l’allaitement maternel est infiniment plus économique. Sans parler du lait de nos vaches et de nos chèvres, très profitables à bébé, sauf contre-indication médicale.

    • 5/ – 900 € pour la chambre bébé : lit, armoire et commode.

    Mêmes remarques : qu’est-ce-qui est absolument raisonnable dans cette énumération et n’y-a-t-il pas de solutions alternatives à ce que les fabricants nous présentent comme « indispensable » ?

    Quand on lit de tels chiffres on peut comprendre l’angoisse de certains couples qui désirent pourtant avoir des enfants. Surtout si ces personnes disposent d’un budget modeste. Or, les ¾ de ces dépenses pourraient sans doute être évitées et donc des enfants conçus dans un certain bien-être, en refusant de se soumettre à la pression d’un mercantilisme mortifère qui décourage de procréer (la baisse de la démographie, c’est la mort pour nos sociétés « avancées ») ; en déjouant le piège des séductions publicitaires et en revenant à des pratiques et des achats de bon sens dénués de toute volonté d’épate. Quand on constate en outre, que le quart des dépenses  à consentir entre la naissance et les 3 ans de nos enfants – environ 4000 € – doit  être  supporté avant même leur naissance … on comprend que certains préfèrent aller adopter un chien à la SPA.

    Toutes ces considérations mises à part, il est clair qu’il va donc nous falloir trouver les moyens de financer l’achat de lait infantiles «  bio » pour les enfants qui ne peuvent être allaités… quitte à nous passer du superflu.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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