Du poison sous les fraises …

    © Copyright 2010 CorbisCorporationOn s’en croyait débarrassés : les revoilà ! Qui ? Les perturbateurs endocriniens. Vous savez, ceux qui rendent les poissons et les hommes stériles. Ou presque. C’est, en tout cas, ce qu’affirme Génération Futures qui dénonce la présence de des poisons dans nos fraises. Et cela, alors même que certains de ces produits sont interdits en France.

    On ne vous fera pas l’injure de vous expliquer ce que sont les perturbateurs endocriniens mais on vous rappellera bien volontiers la définition que l’OMS en donne : « substances chimiques, d’origine naturelle ou artificielle, étrangères à l’organisme qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien. Elles induisent ainsi des effets délétères sur cet organisme ou sur ses descendants ».

    Sur quoi repose la dénonciation de Générations Futures ? Sur l’analyse de 49 échantillons de fraises recueillies dans des supermarchés de Picardie et de Haute-Normandie, provenant de France et d’Espagne.

    Les résultats ?   71,42% des échantillons renfermaient des pesticides catalogués comme perturbateurs endocriniens.

    Au menu : des molécules de chlorpyriphos-ethyl, endosulfan, flutriafol, iprodione, myclobutanil, penconazole, pirimicarb, triadimenol, dont certaines sont absolument interdites en Espagne comme en France.

    Ainsi en est-il  de l’endosulfan, un insecticide organochloré interdit en Europe depuis 2005n inscrit sur la liste des Polluants Organiques Persistants et qui devrait être éliminé au niveau mondial. 2 échantillons français sur 26 en contenaient de même que 2 échantillons espagnols sur 23 renfermaient du carbosulfan, pourtant interdit en Europe depuis 2007.

    D’autres pesticides, autorisés en France et en Espagne (on se demande bien pourquoi) mais   interdits dans la production de fraises étaient aussi présents dans les échantillons : .

              de la flonicamide et de l’acétamipride du côté français

              du spirotetramat et du dimetomorphe du côté  espagnol.

    Et le porte parole de Générations Futures d’affirmer vigoureusement « Nous alertons nos dirigeants sur la nécessité de prendre des mesures immédiates et fortes pour réduire l’exposition des populations aux pesticides perturbateurs endocriniens et d’adopter une stratégie nationale ambitieuse ….De plus, la présence de pesticides interdits en Europe ou sur la culture de la fraise dans plus de 18% des échantillons testés est proprement inacceptable. »

    On ne saurait le contredire. Vous êtes avertis : avant de sucrer vos faires et celles de vos enfants, essayez de savoir comment elles ont été cultivées. Sinon, il vaut mieux s’abstenir. Quand le nombre de barquettes invendues assèchera les finances des producteurs peu scrupuleux, il faudra bien que ceux-ci modifient leurs comportements.

    Cela débouche sur le problème plus vaste de l’alimentation de la femme enceinte où beaucoup de choses se jouent pour l’avenir du nouveau-né. Nous pensons qu’il serait très souhaitable qu’elle soit systématiquement accompagnée par un nutritionniste. Les femmes enceintes bénéficient de 10 séances de préparation à l’accouchement prises en charge par l’assurance maladie. Ne pourrait-on profiter de ces séances pour les former sur le plan alimentaire et offrir ainsi toutes leurs chances aux générations futures…au moins sur le plan alimentaire ?

    Car, entre le poisson, l’eau, les cosmétiques ….. les fruits et légumes, les agressions contre la mère et l’enfant sont multiples dont les pouvoirs publics et les autorités sanitaires doivent absolument les protéger.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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