Echecs au « Tout-Chimique »

    © Copyright 2011 CorbisCorporationNous avons relevé dans la presse spécialisée, une série d’articles qui nous font espérer des avancées significatives dans le progrès de l’éco-conception des soins.
    De nouveaux produits ou procédés nous sont désormais offert qui, issus du végétal – on les appelle des produits « biosourcés » c’est à dire sans dérivés du pétrole, faut-il le préciser ? – participeront à la réduction des impacts environnementaux et sanitaires.
    Il est donc de plus en plus clair que la R&D et la veille technologique sont les clés d’une « écologie humaine» harmonisant ou associant l’homme et la nature.

    • Des mains « irréprochables » à tout point de vue.

    Nous pouvons commencer par le désinfectant des mains SALVECO® dont la présentation affirme qu’il dispose d’une « efficacité équivalente aux produits leaders du marché et dont la composition est basée exclusivement sur des ingrédients issus de ressources renouvelables et d’origine végétale ». S’affirmant « performant et sécuritaire », ce désinfectant des mains « répond aux normes d’activité biocide exigée par les professionnels de l’hygiène tout en respectant la peau de l’utilisateur et l’environnement, tout au long de son cycle de vie ».

    • Se démaquiller sans faire déborder nos poubelles.

    C’est ce que permettraient des lingettes réutilisables en bambou ou en eucalyptus proposées par la société « Les Tendances d’Emma » dont la responsable précise que
    « 72 000 cotons démaquillants [sont] jetés par une femme sur toute sa vie soient une pièce de 8 m³ entièrement remplie » !
    Pour limiter cette véritable submersion de notre espace par des lingettes usagées, cette société propose des « kits de lingettes lavables pour remplacer le cotons jetables, mais aussi l’essuie-tout, les lingettes jetables pour bébé ». Comment remplacer le coton utilisé jusqu’alors ?
    Simple. En se tournant vers le bambou et l’eucalyptus. « La fibre de bambou est plus souple, mais celle d’eucalyptus conserve sa souplesse à plus long terme », précise la dite responsable.

    • Désherber sans polluer, c’est possible…mais ce n’est pas gratuit.

    Une jeune société bordelaise la société Jade (« start-up » pour les fondu(e)s d’anglicismes) vient d’obtenir des autorisations de mise sur le marché pour deux de ses produits de bio-contrôle Beloukha et Katoun. Ce qui est un grand succès pour cette entreprise qui s’est spécialisée dans la protection des plantes. « C’est la première fois qu’une solution 100 % naturelle à effets désherbants obtient une AMM » reconnaît fièrement le président-fondateur de la jeune entreprise. Six années d’expérimentation et deux années de démarches administratives auront été nécessaires pour que le marché puisse accueillir ces deux produits.
    Les deux désherbants sont composés à 100 % d’éléments naturels :
    – acide pélargonique issus de colza
    – co-formulants provenant de betteraves.

    • Principe d’action.

    Il est simple : on pulvérise, la solution entre alors en contact avec la cuticule hydrophobe des feuilles de la plante ; cela la détruit « en quelques heures » (action choc). Privées de cette cuticule les parties aériennes de la plante se dessèchent complètement en moins de trois semaines.

    – L’un des deux produits a valu une nomination au prix de l’Agrobiobase 2015 à sa société fabricatrice. Sa cible : le bio-contrôle dans le domaine agricole (culture de vigne, de pommes de terre).
    – Le second conçu pour le bio-contrôle des espaces verts et des jardins est destiné aux collectivités territoriales.

    Tous les deux sont déjà disponibles en France et en cours d’homologation sur le marché européen. La responsable du service Développement et Homologation Produits estime que « si tout se déroule comme prévu, notre société disposera de 86 usages homologués pour ces deux produits à l’horizon 2018 ». Nous le lui souhaitons bien volontiers.
    Mais le travail de R&D au sein de cette PME ne s’arrête pas là, ce service s’efforçant d’améliorer les formulations actuelles : « Nous souhaitons mettre au point une nouvelle formule…qui serait moins concentré, afin qu’il soit moins irritant. Nous travaillons également pour réduire la dose active des produits afin d’en diminuer le coût à l’achat…. Nous souhaitons repenser notre stratégie d’approvisionnement afin d’améliorer l’accessibilité de nos produits. Actuellement notre production s’effectue en Chine à partir d’acide oléique de colza. Nous prévoyons de nous doter de capacités de production en France avec un autre type de sourcing » complète le PDG.

    Nous ne pouvons que l’approuver : produire sain à partir de productions françaises.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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