Amortir les frais de formation pour valoriser le capital immatériel bientôt possible ?

    Amortir les frais de formation pour valoriser le capital immatériel bientôt possible ?

    C’est pourquoi il présente un projet visant à diviser par deux les 15 milliards annuels déboursés par les Entreprises au titre de la formation de leur personnel.

    Ces dépenses entreraient dans la rubrique « investissement » du bilan comptable comme l’achat d’une machine ou la construction d’une nouvelle usine.

    Cette réforme profitera au premier chef à l’apprentissage mais aussi aux chômeurs de longue durée ou aux jeunes sans qualification.

    L’idée est simple mais, pour une fois participe d’un bon sens élémentaire qui tourne le dos aux solutions technocratiques habituelles : « tout ce qui améliore les compétences des Français est bon pour eux-mêmes, pour leur employeur et donc, pour l’économie et la société dans son ensemble ». Rompez !

    D’où cette volonté de modifier l’attitude des entreprises sur la formation des salariés et d’y consacrer plus d’argent en sachant qu’elles pourront récupérer une partie des 15 milliards de budget annuel que représente le poste « formation » dans leur bilan comptable, et ainsi de transformer une simple charge en un investissement.

    Ce projet ranime un vieux débat d’économistes sur la valorisation du capital humain dont certains ne sont pas très convaincus de son bien fondé. En revanche, oh surprise, il est approuvé par le Medef dont un membre a pu déclarer : C’est un vieux refrain mais tant mieux s’il aboutit. Donc acte.

    Bien sûr la Fédération de la formation professionnelle (FFP) est pour qui déclare par la voix d’une de ses administratrices : Il faut valoriser l’investissement en capital humain pour accompagner les transformations numériques. Etaler les charges peut-être un élément déclencheur.  Soit.

    Amortir les frais de formation pour valoriser le capital immatériel bientôt possible ?

    Dans l’ensemble les esprits semblent désormais assez disposés à accepter le projet le ministre du Travail a déposé auprès de l’Autorité des normes comptables.

    Celui-ci se présente sous la forme d’un droit d’option ouvrant la possibilité pour les entreprises d’amortir sur trois à cinq ans leurs dépenses réalisées au-delà du 1 % de la masse salariale légal consacrée à la formation, soit environ 7 milliards d’euros par an.

    Pour bien comprendre la mesure il faut savoir que les sommes versées au titre du 1 % légal n’alimentent les fonds mutualisés que pour les sociétés de moins de 50 salarié et ne bénéficient nullement aux entreprises au personnel plus nombreux. Ainsi, puisque ces sommes sont inutilisées, autant améliorer la rubrique « résultat » et les capitaux propres en amortissant tout ce qui est dépensé en plus.

    Mais tout le monde n’est pas de cet avis et certains (esprits comptables) estiment que cette mesure est inutile.

    Pour notre part nous considérons à priori que le fait de pouvoir amortir la formation en l’inscrivant dans le bilan comptable est une bonne chose car nous voulons y voir une amorce de la valorisation du « capital immatériel ». de l’Entreprise. Celle  qui permettrait de mesurer la performance sur des valeurs autres que strictement financières en mettant l’accent sur le capital immatériel qui repose essentiellement sur la formation continue des collaborateurs.

     Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

    LIENS : https://www-lesechos-fr.cdn.ampproject.org/c/s/www.lesechos.fr/amp/1160601

                   http://primum-non-nocere.fr/services/#pformations

     

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