Les industriels du médicament sont-ils perfectibles ? (épisode 1)

    INDUSTRIE DU MEDICAMENT

    L’industrie des médicaments est un atout majeur pour la santé de l’économie française et celle des citoyens.

    Cette industrie fait la fierté de notre pays, bien au-delà de nos frontières.

    Employant plus de 100 000 collaborateurs dont plus de 13000 sur la R&D, cette industrie génère plus de 54 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2016, dont 47 % à l’exportation.

    En France, 246 laboratoires fabriquent les médicaments et « alimentent » 7 grossistes-répartiteurs avec 61,3 % de leur production, 21 915 officines avec 14,9 % de leur production, et 2 694 hôpitaux publics et privés avec 23,8 % de leur production.

    Face à cette grande responsabilité sociale, son devoir d’exemplarité semble évident.

    Pour répondre à ce devoir d’exemplarité, ce secteur pourrait mieux intégrer les principes du développement durable dans son évolution et les traduire en une stratégie globale à « très grande responsabilité sociétale ».

    Ainsi, ces industriels du médicament Français pourrait devenir l’exemple mondial à suivre pour respecter le célèbre principe d’HIPPOCRATE « Primum non nocere ».

    Pour cela, la logique de l’analyse du cycle de vie des médicaments,  nous interroge sur les impacts directs et indirects de cette industrie, sur son empreinte écologique, sanitaire, sociale et sociétale

    Certains impacts qui pourraient être étudiés pour ainsi en réduire durablement les effets sur la santé et sur l’environnement, dans le droit fil des ODD de l’ONU.

     épisode 1 – Réduire les effluents médicamenteux

    Des résidus de médicaments sont présents dans l’eau, la surconsommation de médicaments est un des facteurs à prendre en compte, mais il n’est pas le seul.

    La France pourrait équiper ses stations d’épuration de filtre à xénobiotiques pour éviter cette contamination diffuse. Les industriels du médicament devraient porter ce sujet pour réduire cette pollution durablement.

    Le développement de la chimiothérapie en ambulatoire et à domicile est également un facteur de « contamination », nous proposons donc de créer une filière de traitement des excrétas dans le même esprit que les DASRI.

    industrie medicamentIl semble également important d’avoir la garantie que les effluents médicamenteux des usines de fabrication en France et dans le reste du monde et notamment pour les sous-traitants ou les fabricants de matières premières soient parfaitement traités. Des résidus d’antibiotiques ont été retrouvés dans les cours d’eau proche d’usine de fabrication d’antibiotiques à l’étranger. Cette absence de traitement génère un risque d’antibiorésistance majeure sur l’environnement.

    L’engagement des laboratoires français dans le choix de sous-traitants vertueux serait de nature à booster la filière.

     

     

     

    La suite de nos recommandations au prochain épisode…

     

    Olivier Toma – Primum Non Nocere

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