La chasse aux substances toxiques : après le textile, les produits de consommation directe

    triAprès la fine fleur de l’industrie des vêtements de sport – Nike, Puma, Adidas – bousculée par Greenpeace, qui entre en repentance et décide de renoncer au recours à des substances toxiques dans la fabrication de ses produits, c’est LOBLAW, fabricant de produits ménagers, de beauté et ses cosmétiques tels que Life Brand ou le « Choix du Président », qui s’engage à éliminer le triclosan, les phatalates et les microbilles dans ses pratiques de fabrication.
    Et cela d’ici la fin 2018.

    Pourquoi ?

    Parce-que, d’après le président de la compagnie, « des avis scientifiques et l’opinion publique laissent entendre qu’il serait prudent de cesser l’utilisation de certains ingrédients en particulier ». Le lecteur savourera, j’espère, l’art consommé de l’euphémisme pratique par ce brave homme dans la mesure où toutes sortes d’études se sont multipliées ces dernières années qui ne laissent aucun doute sur les ravages réalisés par les produits incriminés sur notre santé. Et il ajoute : « Avec l’aide de nos conseillers scientifiques, nous avons donc déterminé les ingrédients potentiellement nuisibles à l’environnement, ou à la santé de nos clients, et nous nous efforçons maintenant de retirer ces ingrédients de nos produits ».
    A tout péché – avoué et corrigé – miséricorde

    Quelques rappels

    Le triclosan et les phtalates sont des ennemis déclarés de la santé humaine et environnementale.
    • On trouve le premier dans les savons antibactériens, les savons liquides pour le corps, les dentifrices et certains cosmétiques.
    • Les seconds sont utilisés pour fixer le parfum dans les produits d’hygiène personnelle : savons, shampooings, fixatifs et vernis à ongles. Ils sont surtout très utilisés assouplir les matières plastiques et notamment les dispositifs médicaux.
    • Les microbilles interviennent dans les produits exfoliants pour la peau. Le problème c’est qu’elles ne s’arrêtent pas là. Passent les drains puis dans les systèmes de traitement des eaux elles aboutissent dans les lacs et les océans où les poissons les prennent pour des substances comestibles….et les introduisent dans notre propre alimentation !

    L’évolution

    Ce travail d’assainissement ne constitue qu’une première étape pour Loblaw qui voudrait jouer un rôle de chef de file dans un certain nombre de domaines où son action porterait le maximum de fruit. D’où la constitution d’une équipe de conseillers scientifiques.
    Au-delà de l’argument marketing évident que constituerait l’image de Loblaw comme industrie soucieuse de mettre en place des procédures exigeantes de contrôle des ingrédients utilisés dans sa chaîne d’approvisionnement et de fabrication, nous ne pouvons que saluer un effort qui, pour ne pas être entièrement « gratuit » va quand même dans le bon sens.

    En ces domaines comme en d’autres, nous ne cesserons d’affirmer : la repentance, c’est bien, mais la (bonne) volonté humaine est fragile…A nous de la booster en n’achetant plus les produits nocifs.
    Le « pouvoir est dans le caddie » ? Militons donc pour ne plus acheter ces produits que les fabricants reconnaissent eux-mêmes comme dangereux…C’est plus sûr !

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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