La détection du cancer par les nanoparticules et l’avenir de la médecine.

    nanoGoogle X nous annonce le lancement d’un nouveau projet de recherches pour « aider les médecins à détecter les maladies dès les prémices ». Comment ? par la maîtrise des nanoparticules au cours des années à venir. Des nanoparticules conçues pour «repérer et se fixer sur un type spécifique de cellulles » et « associées à un objet connecté équipé de capteurs spéciaux ». Bien sûr les cellules tumorales en mouvement sont les premières visées. On va, nous dit-on, étudier plusieurs techniques de transmission « non invasives » comme les ondes radio ou lumineuses. L’efficacité de la technique et la sécurité des patients devant faire l’objet d’essais cliniques étalés sur une période non encore précisée.
    Réaction de la présidente de l’Institut national du Cancer (InCA) : Prudence ! C’est peut-être un outil de plus mais il ne pourra suffire à établir un diagnostic La recherche de la prouesse technique est évidente mais insuffisante pour constituer une authentique révolution médicale ? Car un diagnostic doit prendre en compte plusieurs facteurs liés à la biologie des tumeurs : facteurs génétiques, facteurs de risques comportementaux, système immunitaire. Tout cela ne peut être couvert par une technique. Aussi performante soit-elle.
    De son côté Laurent Alexandre, fondateur de Doctissimo et de DNAVision (« La défaite du cancer » JC LATTES) déclare que la perspective d’un diagnostic précoce peut s’avérer « extraordinaire [….] si le prototype marche et qu’il soit industrialisable ». Dans tous les cas de figure il ne le voit pas jouable avent l’horizon 2025-2030 et, peut-être, industrialisable si « une bonne électronique et une bonne capacité de calcul » suivent.
    Il rappelle aussi qu’il existe d’autres méthodes de détection bientôt disponibles, à savoir, dans le domaine du cancer « un dépistage ultra-précoce par le séquençage de l’ADN libre dans le sang [….] il faut donc rester prudent ».
    De notre côté nous pensons que toutes ces évolutions techniques, encore en phase d’élaboration, sont inéluctables. Cette inéluctabilitié doit donc nous inciter à réinventer le rôle à venir des médecins et institutions de santé.
    Si nous nions l’évidence et n’anticipons pas ces évolutions, nous condamnerons à disparaître de nombreux professionnels et service de santé.
    Il nous faut donc inventer les métiers de demain en intégrant ces nouvelles technologies, en partenariat avec les patients, leur associations et leurs fondations.

    Les « institutions de santé » doivent se transformer en « lieux de vie ».

    En clair : ils doivent devenir des établissements sains, sans impact environnemental, capables de transformer les séjours curatifs en « stage de santé » pour apprendre aux patients – et à leur entourage – comment prendre en main, de manière active, leur propre santé et celle de leur famille. Ce sera tout bénéfice – et pour la santé des générations actuelles – et pour celles des générations à venir – mais aussi pour l’économie du système de santé.

    Le médecin doit devenir un « conseiller en santé », intégrer les facteurs environnementaux, devenir un expert en environnement intérieur, en sérologie vaccinale, en impacts environnementaux des médicaments, en alimentation adaptée, en aide au sevrage tabagique, en coaching personnalisé….
    Sinon, GOOGLE se chargera de le détrôner et de le remplacer.
    Nos smartphones anticipent déjà cette révolution : ils sont tous équipés – parfois à notre insu – de podomètres, d’outils mesurant nos déplacements pour distiller des conseils en hygiène de vie.
    De nouvelles applications pour mesurer le bruit ou la qualité de l’air intérieur existent déjà pour quelques euros de plus. Alors même que les Médecins du Travail, ne sont toujours pas en capacité de mesurer quoi que ce soit au quotidien !
    Ces sujets doivent impérativement intégrer les écoles de médecine et d’infirmières, pour faire de nos praticiens des experts en santé environnementale.
    Nous en sommes au balbutiement, mais cette dynamique est en route, elle ne s’inversera pas. A nous d’adapter nos métiers,
    Il ne faut pas oublier non plus qu’aujourd’hui tous les acteurs du système sont « payés » au prorata de la maladie ! Système « de santé » Ô combien pernicieux qui ne voit ses moyens augmenter que pour autant que la maladie croît et s’épanouit…
    Il faut donc inventer le système inverse : celui qui rémunére les acteurs au prorata de la bonne santé qu’ils auront maintenue ou restaurée…

    On commence quand ?

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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