La situation
Faute d’appliquer correctement la réglementation en vigueur, les producteurs de fruits nous empoisonnent sur une large échelle.
Ce n’est pas nous qui l’affirmons, mais le président de l’Association Alerte des Médecins sur les Pesticides, médecin généraliste lui-même, pour qui les données de Pesticide Action Network (PAN) récemment publiés, ne sont pas vraiment des surprises,
A quoi fait-il allusion ?
Conclusion de ce médecin : la population française est très largement contaminée.
Alerte !
Il faut nous méfier des fruits qui vont nous être proposés tout au long de l’été.
Les données dont dispose l’Association montrent que la population française est très largement contaminée aux pesticides. Ce qui confirme l’enquête de la Cohorte Elfe, qui montre que 100% des femmes enceintes [qui avaient servi à l’étude] étaient contaminées par les pyréthrinoïdes.
Une autre expertise montre que les contaminations affectent des sols, des eaux, l’ensemble du biote car les pesticides sont partout Si bien que les êtres humains ne peuvent manquer de se trouver très largement contaminés par les pesticides, dont une partie beaucoup plus vulnérable que l’autre : celle des femmes enceintes comme évoqué ci-dessus, mais aussi les personnes malades et les jeunes enfants.
Toutes ces personnes sont potentiellement victimes des perturbateurs endocriniens et de leurs conséquences. Et – par le biais des femmes enceintes ou allaitantes – cette contamination n’épargne pas les enfants à naître et les bébés.
Comment se protéger quand la législation ne nous protège pas ?
Le président de l’Association Alerte des médecins, répond : par le Bio.
Parce que l’alimentation bio est plus riche en antioxydants, qu’elle est meilleure pour le lait et la viande bio, elle est plus riche en acides gras oméga 3, sans doute parce que l’alimentation des bovins est différente.
La cohorte NutriNet-Santé a montré que chez les gros consommateurs de bio on pouvait constater une diminution du surpoids, de l’obésité, du diabète de type 2 et une baisse des lymphomes non hodgkinien, un cancer surreprésenté chez les agriculteurs.
Assez convaincant pour le Bio, non ?
Que répondre aux arguments spécieux des agriculteurs français ?
Que, pour le moins, ils se racontent des histoires quand ils prétendent que la législation française est plus sévère que dans les autres pays d’Europe !
Cela apparaît comme pure rhétorique puisque ladite législation, en fait, est européenne et qu’elle a en principe banni les CMR (substances cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction) et les perturbateurs endocriniens.
Or il apparaît très clairement, à travers différentes études antérieures à celle de la PAN, que la réglementation concernant les produits dangereux est utilisée comme une véritable passoire au travers de laquelle s’insinuent toutes sortes de substances normalement dénoncées.
Donc, non seulement les agriculteurs français n’appliquent pas une prétendue « réglementation française » qui serait la plus sévère de toutes, mais ils ne respectent même pas la réglementation européenne censée être plus laxiste.
Qui disait que plus le mensonge était énorme, plus il était cru ?
Conclusion.
Cessons d’accuser ou de vouloir changer une réglementation purement potentielle.
Elle existe, elle est judicieuse, elle ne demande simplement qu’à être appliquée correctement et loyalement pour prohiber définitivement les perturbateurs endocriniens de nos assiettes et des biberons de nos enfants.
Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE
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