La récupération des métaux précieux, une stratégie gagnante

    récupération des métaux précieux dispositifs médicaux

    Récupérer les métaux précieux au lieu de les incinérer.

     

    Non, l’or, l’argent et le platine ne sont pas les métaux les plus précieux (ou plutôt les plus chers) comme vous l’imaginez peut-être. La rareté, les propriétés des métaux, les processus d’extraction, les domaines d’application et de demande, leur intérêt pour les nouvelles technologies, les questions politiques, économiques, voire stratégiques, interviennent dans leur estimation.

     

    Ce qui fait qu’aujourd’hui les 7 métaux les plus précieux sont, dans l’ordre :

     

    Le Rhodium.

    Ou Rh estimé 675.166 $ le kg !

    Code de devise ISO : XRH.

    Production annuelle : environ 30 tonnes.

    Principaux producteurs : environ 80% sont extraits en Afrique du Sud. Les autres sont la Russie, le Zimbabwe, le Canada, les États-Unis, la Colombie, le Botswana, la Finlande.

    C’est le métal précieux le plus cher sur le marché des matières premières. A plus de 300 000 $ le kg, il vaut quatre fois plus que l’or et presque dix fois plus que le platine. Pourquoi ? Parce qu’il présente un large éventail d’applications tout en étant très rare. Gisements quatre fois moins importants que ceux de l’or et cinq fois moins importants que ceux du platine.

     

    L’Iridium.

    Ou lr – estimé 102 882 $par kg.

    Production annuelle : environ 3 tonnes.

    Principaux producteurs : Brésil, États-Unis, Myanmar, Afrique du Sud, Russie, Australie.

    C’est le deuxième métal le plus précieux sur le marché des matières premières, l’un des métaux les plus rares du groupe du platine sur terre. Son prix dépend non seulement d’une quantité relativement faible, mais aussi des difficultés de production, de la demande, des spéculations du marché, de la politique dans les pays producteurs, ainsi que du développement technologique.

     

    Le Palladium.

    Ou Pd – estimé 77 837 $ au kg.

    Code de devise ISO : XPD.

    Production annuelle : environ 200 tonnes.

    Principaux producteurs : La Russie est le premier producteur. Les autres sont l’Afrique du Sud, les États-Unis, le Canada et le Zimbabwe.

    Le palladium est le troisième métal le plus précieux sur le marché des matières premières. Il est environ 30 fois plus rare que l’or ou le platine, ce qui le rend plus précieux que ces métaux.

     

    L’Or.

    Ou Au – estimé 58 836 $ au kg.

    Code de devise ISO : XAU.

    Production annuelle : environ 2 500 à 3 000 tonnes.

    Principaux producteurs : La Chine, l’Australie et la Russie sont les trois premiers. Les autres sont les États-Unis, le Canada, le Pérou, l’Indonésie, le Ghana, l’Afrique du Sud, le Mexique, etc. L’or est classé quatrième en tant que métal précieux le plus important sur le marché des matières premières. Mais c’est le moyen d’investissement le plus populaire principalement en raison de sa longue histoire et de sa stabilité, en particulier en temps de guerre ou de crise.

     

    Le Platine.

    Il peut-être – estimé 34 562 $ au kg.

    Code de devise ISO : XPT.

    Production annuelle : environ 160 tonnes.

    Principaux producteurs : L’Afrique du Sud est le principal producteur. Les autres sont la Russie, le Zimbabwe, le Canada et les États-Unis.

    Aujourd’hui, nous savons que le platine est l’un des métaux les plus précieux au monde. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Au début, les gens le considéraient comme un argent de mauvaise qualité juste bon pour faire de faux bijoux. Au fil du temps, le platine a été perçu comme étant beaucoup plus rare que l’or et il a alors acquis un prestige encore plus élevé.

     

    Le Ruthénium.

    Ou Ru – estimé 9 002 $ au kg.

    Production annuelle : environ 30 tonnes.

    Principaux producteurs : Russie, Amérique du Nord et du Sud, Canada, Afrique du Sud.

    Le ruthénium appartient également au groupe du platine et il est l’un des plus rares, ce qui le rend assez cher. Mais comme son utilisation est moindre que celle des autres métaux de ce groupe, son marché est également beaucoup plus petit.

     

    L’Argent.

    Ou Ag – estimé 800 $ au kg.

    Code de devise ISO : XAG.

    Production annuelle : environ 40 000 tonnes.

    Principaux producteurs : Mexique, Pérou, Chine, Russie, Pologne, Chili, Bolivie, Australie, États-Unis.

    L’argent a une histoire très similaire à celle de l’or. Tout comme son « grand frère », c’est une valeur refuge très prisée, car il conserve sa valeur quelle que soit la crise. Mais les gisements d’argent sont relativement plus importants que ceux d’or, ce qui le rend beaucoup moins cher.

    L’argent est généralement négocié à une fraction du prix de l’or. Certains négocient même l’écart entre les prix de l’or et de l’argent.

     

    Pour les applications industrielles et commerciales de l’ensemble de ces métaux, nous vous renvoyons à ce dossier très complet dans lequel nous avons puisé les chiffres de cet article, notre intention n’étant pas de vous proposer une étude technique mais de vous amener à réfléchir sur un problème, relatif au gaspillage de ces métaux, problème qui nous paraît devoir attirer l’attention des autorités compétentes.

     

    Lire aussi : compostage des couches pour bébé, les perspectives.

     

    Le gaspillage des dispositifs médicaux.

     

    Nous venons de constater combien certains métaux sont rares, utiles et donc très chers.

    Or les dispositifs médicaux à usage unique qui contiennent des métaux précieux : iridium, or, platine, sont tous les jours détruits en France par incinération alors qu’ils devraient et pourraient sans doute être récupérés

    Comment peut-on incinère des métaux précieux… qu’il nous faut racheter, fort cher, par ailleurs !!!

    Il nous parait indispensable :

    • d’Organiser, valider, sécuriser des filières de récupération en France.
    • d’Imposer aux fabricants la nécessité de mentionner la présence de ces matières dans leurs produits et dispositifs.
    • de Fournir une analyse du cycle de vie complète – ACV – pour que les établissements puissent identifier ces métaux, les collecter, les désinfecter et les envoyer dans les filières de récupération et réutilisation.

     

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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