La réponse arctique au réchauffement climatique : l’apparition de nouvelles espèces

    Ours Polaire

    Comment l’ours blanc arctique cherche-t-il à survivre au réchauffement climatique ? En « épousant » un ours brun. Ce qui donne naissance à un « pizzly ». Épatant non ?

    Un constat

    La couverture de glace pérenne de l’Arctique est en train de se rétrécir comme peau de chagrin. Si bien que, suivant la loi des équilibres naturels, les espèces animales et végétales du Sud de l’Arctique n’ont pas tardé à envahir un espace que ne protège plus le « mur du froid » (on ne peut s’empêcher de songer au « Mur » destiné à protéger les royaumes du Sud des hommes du Nord, dans la Saga du « Trône de Fer » … sauf qu’ici la pénétration se fait en sens inverse).

    Mais ici il n’y a pas de batailles : les espèces nordistes et sudistes se reproduisent entre elles, et génèrent de nouvelles espèces. Et d’après les biologistes cette tendance ne fera que s’accentuer au fur et à mesure de la diminution de la banquise (dix fois plus réduite en 2050… d’après ces prévisions). Si bien que les espèces seront de plus en plus conduites à se rencontrer et à se mélanger.

    Un biologiste qui observe ce phénomène affirme : Il pourrait se produire un brouillage important des gènes dans tout l’océan Arctique ». En effet – et sans que ces scientifiques comprennent pourquoi -, les mammifères marins ont eu tendance à conserver le même nombre de chromosomes – une condition essentielle à l’hybridation – alors qu’ils se diversifiaient en espèces ou même en genres différents.

    Si bien que des animaux appartenant à des genres différents peuvent avoir une progéniture hybride. C’est ainsi que les phoques du Groenland et les phoques à capuchon, qui appartiennent à des genres différents, peuvent se reproduire ensemble à l’état sauvage.

    On rencontre déjà plusieurs « pizzly » – croisement entre l’ours blanc et l’ours brun – en Arctique alors que ces deux espèces ont commencé à diverger des bruns au cours des 500 000 dernières années ! Le réchauffement climatique va-t-il confondre les Capulet et les Montaigu ?

    Si bien que nous assisterions – toujours d’après les biologistes formés à la plus rigoureuse école « évolutionniste » – non pas à un simple changement écologique mais à un changement évolutionniste en accéléré. C’est Darwin qui doit se poser des questions, s’il se tient au courant.

    Un danger pour la diversité génétique ?

    Mais, d’une manière plus sérieuse, on craint une perte énorme et irréversible de diversité génétique. Plus inquiétant encore : si tel n’était pas le cas, la faune de l’Arctique serait malgré tout en difficulté.

    Et de conclure : Nous changeons l’habitat si rapidement que, même si la faune disposait de la diversité génétique nécessaire pour réagir, elle n’en aurait peut-être pas le temps. »

    Si bien que, pour certaines espèces emblématiques, l’ampleur de la fonte de la banquise dans les années à venir conditionnera la survie ou l’extinction.

    Merci à la technoscience qui nous a apporté un tel progrès.

    Lire aussi : Changement climatique et investissements, l’ONU alerte

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