La voilà la parité réalisée : eaux du robinet, eaux embouteillées, même pollution !

    La voilà la parité réalisée : eaux du robinet, eaux embouteillées, même pollution !Cette équivalence a été établie par la WWF qui a lancé deux campagnes d’analyse en 2009 et 2010. Etaient visées : les polluants domestiques, les polluants industriels et agricoles, les molécules médicamenteuses et résiduelles des traitements.

    Sur 179 et 125 molécules recherchées suivant les deux campagnes, 122 concernaient les pesticides. L’eau a été prélevée chez les consommateurs d’une cinquantaine de villes et les analyses réalisées par deux laboratoires agréés par l’Etat (à l’exclusion de l’Institut Pasteur de Lille).

    Résultats. Les eaux du robinet respectent globalement les normes bien que 19 molécules aient été détectées : nitrates, aluminium, résidus chlorés ou bromés de sous-produits de désinfection. Les résultats varient suivant les eaux urbaines analysées mais elles présentent toutes un concentration détectable d’au moins 1 substance analysée avec des maxima à Marignane et Villefranche/Saône.

    Mais le respect global des normes en vigueur est à relativiser car « l’effet cocktail » lié à des contaminants multiples n’est pas pris en compte.

    On a détecté les traces de 4 micropolluants – nitrates, aluminium, antimoine et plomb – plus ou moins concentrés sur 15 sites analysés, eaux minérales et eaux de source confondues.  Là aussi les concentrations sont inférieures aux normes réglementaires. Deux eaux embouteillées sont dépourvues de toute molécule dans les limites admises : Plancoët en Bretagne et Matouba en Guadeloupe.

    Il a été aussi établi (avec Vittel et Evian) que la composition plastique ou verre n’influe pas sur le profil de la contamination. Pas de bisphénol A et de phtalates dans les eaux contenues dans des bouteilles plastique. Les traces d’aluminium dans Volvic et Evian seraient dues à la nature géologique des sites. En revanche on pourrait attribuer les teneurs élevées dans saint-Yorre à un traitement.

    D’où il ressort que – sauf la question des résidus chlorés – la supériorité des eaux en bouteille sur les eaux du robinet, n’est pas démontrée.

    Par contre on constate l’augmentation et la diversité croissante des molécules dans les eaux de boisson. D’où s’impose l’urgence d’une protection sérieuse des sources d’eau potable et, plus globalement, des ressources en eaux brutes.

    Olivier TOMA – Primum Non Nocere

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