L’Acétaminophène dénoncée et désormais identifiée… au  Canada

    L’Acétaminophène dénoncée et désormais identifiée… au  Canada
    Désormais l’acétaminophène devra être identifiée plus clairement dans les produits par l’industrie pharmaceutique. Ainsi l’exige Santé Canada.

    Pourquoi pointer l’acétaminophène ?

    Parce-que l’acétaminophène   présente des risques : une cinquantaine de cas de réactions d’insuffisance hépatique aiguë par an ! A quoi il faut ajouter 4000 hospitalisations suite à l’utilisation du médicament dont 16% sont accidentelles.

    On comprend que Santé Canada ait voulu alerter les consommateurs.

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    Ainsi la mention «contient de l’acétaminophène» sera inscrite en gras et en rouge sur le coin supérieur droit des emballages.  Mesure mise en place immédiatement et devenant obligatoire d’ici 18 mois pour les médicaments déjà en circulation. De même les risques et les doses maximales prescrites seront-ils  fortement soulignés sur les emballages. D’ici 2021 le tableau de renseignements sur le médicament devra figurer sur tous les produits.

    D’autre part la quantité d’acétaminophène présente dans les produits combinés devra rester inférieure à 325 mg. Ce qui est le cas actuellement mais Santé Canada tout comme la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis, considère qu’il vaut mieux prévenir que guérir.

    Le foie : cible privilégiée

    Et on comprend ces précautions quand on sait que l’acétaminophène constitue la principale cause de lésions du foie au Canada, alors qu’elle est l’un des médicaments vedettes au Canada et dans le monde pour soulager douleurs et fièvres. Inoffensive si utilisée correctement et ponctuellement, elle devient dangereuse sur une longue période. On trouve l’acétaminophène dans des médicaments très répandus comme le Tylenol et plus de 400 autres produits distribués partout au Canada : contre le rhume, la toux ou l’insomnie. Ex : le NyQuil et le Sinutab. Fini l’heureux temps où l’acétaminophène  se vendait au comprimé. On le retrouve désormais dans toutes sortes de produits, associés à d’autres substances. D’où les risques de surdoses provoquant vomissements, douleurs abdominales, insuffisance hépatique et conduisant quelquefois à la mort.

    C’est pourquoi Santé Canada veut imposer des règles plus strictes sur la signalisation des méfaits de ces dangereuses substances,  souvent ignorés des utilisateurs.

    Un exemple à suivre

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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