Le DEVELOPPEMENT DURABLE dans les programmes scolaires

    logo eco'lCe projet – patronné et présenté conjointement par le ministre de l’Education et celui de l’Ecologie – fait l’objet d’une Instruction adressée à tous les établissements scolaires. Il concerne la période 2015-2018 et organise l’éducation à l’environnement et au développement durable (EDD).
    Ainsi, l’éducation à l’environnement et au développement durable mentionné à l’article L312-19 du code de l’éducation fait partie des missions de l’école. Cette éducation débute dès l’école primaire et vise à éveiller les enfants aux enjeux environnementaux. Elle comporte une sensibilisation à la nature et à l’évaluation de l’impact des activités humaines sur les ressources naturelles.

    Ses grandes lignes apparaissent dans une circulaire datée du 4 février 2015. Il doit s’appliquer dans les établissements scolaires et universitaires entre 2015 et 2018. Le ministre de l’Education compte sur la conférence Paris-Climat pour fournir à l’éducation au développement durable (EDD) un tremplin de grande envergure. « Formidable occasion pour donner un nouvel élan à l’engagement du Ministère » affirme le Comité 21. Le ministre précise qu’il souhaite impulser une nouvelle dynamique pour généraliser l’éducation au développement durable et conduire une politique exemplaire en la matière.
    Il explique aux recteurs, inspecteurs, chefs d’établissements que : « avec, en 2015, 12,3 millions d’élèves et 2,5 millions d’étudiants, près de 840 000 professeurs et plus de 91 000 enseignants, l’Education nationale et l’enseignement supérieur représentent un levier essentiel pour mettre en œuvre la transition énergétique et écologique de l’ensemble de la société, dans une démarche globale de développement durable ».
    Il est donc demandé aux rectrices et aux recteurs de se mobiliser, chacun dans son académie, pour impulser et mettre en œuvre l’éducation au développement durable

    Ainsi prévoit-on « l’intégration de l’éducation au développement durable dans l’ensemble des programmes d’ici 2020 » des écoles et des établissements. Ce projet nécessite à la fois de former, dès à présent, les élèves aux bonnes pratiques et, en tant que futurs citoyens, de connaître, comprendre, décider et agir en fonction des enjeux environnementaux. Et, comme pour joindre le geste à la parole, le monde de l’éducation devra mettre en place des cantines bio, la lutte contre le gaspillage alimentaire, la mise en place d’éco-délégués, la création de coins nature pédagogiques, des simulations de négociations internationales sur le climat ou encore des démarches de vulgarisation des résultats de recherches scientifiques.

    Les outils pédagogiques nécessaires à la mise en place de ce vaste programme sont prévus. Ils sont mis à disposition du personnel enseignant sur le site Eduscol et feront partie intégrante de la formation de ce dernier tant sur le plan initial que sur celui de la formation continue.
    « L’éducation au développement durable n’est pas un ‘dressage’, ce n’est pas imposer des bonnes pratiques aux élèves, c’est les amener, par leur réflexion, à devenir acteurs de leur environnement » aurait déclaré Najat Vallaud-Belkacem. C’est ainsi que les écoles, les collèges, les lycées généraux, technologiques et professionnels peuvent devenir des lieux d’expérience, des espaces dans lesquels la transition énergétique et écologique, l’émergence de nouveaux modes de vie, les solidarités locales et internationales, deviennent une réalité autant qu’une construction commune et une culture partagée. C’est aussi l’occasion de développer des partenariats, notamment avec les acteurs territoriaux, engagés dans le développement durable.

    La circulaire prévoit qu’en fonction de l’ampleur de l’intégration du développement durable dans les programmes scolaires, ces derniers peuvent aboutir à des « démarches globales de développement durable » dans des établissements où est mise en œuvre un projet établissant une continuité entre les enseignements, la vie scolaire, la gestion et la maintenance de la structure scolaire tout en s’ouvrant sur l’extérieur par le partenariat. Les établissements impliqués dans une démarche E3D peuvent obtenir un label, l’objectif étant de doubler le nombre d’écoles et des établissements labellisés au sein de chaque académie d’ici 2017.

    On note aussi dans ce texte des idées intéressantes comme celle qui consiste à « inscrire la communauté éducative dans des dynamiques de projet installées sur la durée pour répondre avec succès aux grands défis du vingt et unième siècle » ; la création de « délégués au développement durable » ou « éco-délégués » dans tous les établissements scolaires ; la création de « coins nature » dans les écoles ; les sorties scolaires dans la nature ; la création d’un concours sur le thème « des clefs pour l’éducation au développement durable » avec une insistance sur le changement climatique ; des simulations de négociations sur ce changement climatique organisées dans l’ensemble des collèges et lycées » ; et enfin l’organisation de débats, toujours dans les écoles et établissements, sur les enjeux liés au changement climatique tout au long de l’année 2015, notamment durant la fête de la science à l’automne 2015.

    Nous soutenons sans réserve cette dynamique adaptée au monde de l’école en soulignant trois éléments clefs de la réussite pour de tels projets :
    – Tout d’abord, il faut mettre en place des indicateurs de performance, fiables et adaptés aux secteurs. C’est chose faite. Le C2DS a anticipé cette dynamique en créant un outil d’auto évaluation « IDD® » mis gratuitement en ligne à la disposition des établissements scolaires à partir du 1er avril 2015. Cet outil permettra aux enseignants, à leurs élèves et à leur direction d’évaluer leur démarche. Il favorisera aussi la création d’un observatoire de ces indicateurs et un label « ECO’L » pour former et guider les acteurs de l’éducation nationale dans la voie d’un développement durable enseigné à nos enfants dès le plus jeune âge ».

    – Puis, pour favoriser la formation des acteurs telle que prévue dans le projet, soulignons que l’Agence Primum® à lancé un module de formation auprès des enseignants et de leur élèves. Ce module est en test dans un lycée de l’Hérault dans une démarche d’adaptation parfaite au terrain.

    – Enfin le financement de ces actions certes volontaires, mais chronophage qui nécessitent de nouvelles expertises. Ce projet très ambitieux doit bénéficier de financements si l’on veut donner l’école de demain un véritable rôle à jouer dans l’éducation vers un développement durable de nos sociétés.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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