Le ministre, Xavier Bertrand, s’adresse à l’Assemblée a propos des perturbateurs endocriniens, dont le Bisphénol A

    Le ministre, Xavier Bertrand, s'adresse à l'Assemblée a propos des perturbateurs endocriniens, dont le Bisphénol APrimum-Non-Nocere a retenu quelques points forts de son intervention pour vous. La France a toujours  été en pointe dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens et notamment le BPA. La première en Europe elle a interdit les biberons qui en contenaient et l’UE l’a suivie.

    A suivi la proposition de loi Lachaud contre phtalates, alkylphénols et les parabènes qui a mis en évidence la nécessité de disposer de données fiables pour bien cibler les actions. Et le ministre a rappelé les différents rapports, issus de l’INSERM et surtout de l’ANSES,  présentés à l’Assemblée pour éclairer le débat public.

    Le rapport de l’ANSES a mis en évidence « des effets sanitaires du bisphénol A, avérés chez l’animal, et suspectés chez l’homme, pour certains à de faibles niveau d’exposition. Les mécanismes sont encore mal élucidés mais chez l’animal, ces effets pourraient être notamment en lien avec des expositions pendant des phases de développement de l’individu (phase pré et post natales). Ce constat fait chez l’animal conduit à supposer qu’il y a chez l’homme des populations également plus sensibles que d’autres, comme les enfants et les femmes enceintes« 

    D’où la décision de « réduire les expositions des populations les plus sensibles au bisphénol A, (nourrissons, jeunes enfants, femmes enceintes et allaitantes), notamment par sa substitution dans les matériaux au contact des denrées alimentaires qui en constituent la source principale » en interdisant tout conditionnement comportant du bisphénol A et destiné à recevoir des produits alimentaires à compter du 1er janvier 2014.

    En attendant son application, cette décision a été assortie de la mise en place d’un avertissement obligatoire sur les conditionnements, déconseillant son usage aux femmes enceintes et aux enfants de moins de trois ans du fait de la présence de bisphénol A.

    Mais le ministre veut aller plus loin et plus vite.

    Il veut « interdire dès 2013 les contenants alimentaires fabriqués avec du bisphénol A destinés aux enfants jusqu’à trois ans« . A condition que les fabricants soient en mesure de donner toute garantie sur l’innocuité des produits qu’ils substitueront au bisphénol A.

    C’est pourquoi l’Anses devra fournir un rapport sur les substituts au BPA qui sera remis au parlement au plus tard le 31 octobre 2012.

    En attendant il est  nécessaire de mettre en œuvre une information en direction des parents de jeunes enfants et des femmes enceintes et allaitantes.

    Une plaquette indiquant les gestes de précaution simple sera tirée à 800.000 exemplaires et distribuée notamment dans les maternités et les PMI. La plaquette intégrera les dernières données du rapport de l’ANSES et précisera les étapes de l’interdiction et de la substitution des produits incriminés.

    Un guide de recommandations établi par l’ANSES, viendra en appui de cette plaquette pour éviter l’exposition au BPA, voire à d’autres perturbateurs endocriniens le cas échéant.

     Enfin, le ministre a demandé à « l’INERIS (Institut national de l’environnement industriel et des risques) d’ouvrir d’ici fin 2011 une plate-forme d’information et d’échanges pour les professionnels et parties prenantes concernées (comme les associations de consommateurs) afin de mieux partager les informations sur les substituts de façon à encourager leur développement« .

    Dernier point, il vise à coordonner les actions entreprises avec les politiques européennes. Des communications seront adressées auprès de l’EFSA et de l’ECHA en vue d’examiner la pertinence d’une révision des doses de référence utilisées à des fins réglementaires.

     Nous pensons à Primum-Non-Nocere que toutes ces mesures, certaines réalisées, d’autres envisagées, ne seront vraiment efficaces que lorsqu’elles seront complétées par un « indice de substitution » dont nous avons déjà souligné à plusieurs reprises qu’il nous apparaît comme  la voie obligée pour enfin « vendre » et  « acheter responsable ».

     Olivier TOMA – Primum-Non-Nocere

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