Le premier baromètre de l’Observatoire de l’Immobilier Durable : encourageant !

    Le premier baromètre de l’Observatoire de l’Immobilier Durable : encourageant !L’Observatoire de l’Immobilier Durable nous livre les résultats du premier «baromètre  de la performance énergétique et environnementale des bâtiments tertiaires». On a examiné un panel de 800 bâtiments tertiaires pour plus de 5 millions de mètres carrés. On les a classés en trois familles : bureaux, commerces et logistique.

    Ont aussi été sélectionnés six indicateurs obtenus à partir des observations arrêtées au 31 décembre 2012

    –          Consommation Energétique Réelle

    –          Performance Energétique Intrinsèque

    –          Coût Financier

    –          Indicateur de Changement Climatique

    –          Critère Eau

    –          Critère Déchets.

    Bureaux

    Celle-ci a été divisée en 6 périodes de construction : bâtiments haussmanniens, bâtiments d’avant 1970, bâtiments des années 1980, 1990, 2000 et 2005.

    –          Première constatation : la note de performance énergétique intrinsèque (une note sur 100 obtenue selon la méthode CarbonScreen) augmente avec le temps grâce aux réglementations thermiques : 39/100 pour les bâtiments haussmanniens, – 76/100 pour les bureaux des années 2005 – moyenne générale autour de 48/100.

    Soit une baisse de la consommation énergétique réelle d’environ 100 kWhEP/m².an pour les cinq usages principaux.

    –          Deuxième constatation : la consommation énergétique réelle sur le panel étudié tourne autour de 470 kWhEP/m²su.an. Les bureaux des années 2005 (424 kWhEP/m²su.an) apparaissent comme les moins énergétivores. Les plus mauvais de la classe sont ceux d’avant 1970 et ceux des années 2000 (516 kWhEP/m²su.an).

    Mais les auteurs demandent de pondérer ces données en observant que la consommation énergétique réelle des bâtiments haussmanniens est de 434 kWhEP/m²su.an. «Si elle est inférieure à la moyenne, cela est principalement dû au ratio énergie finale sur énergie primaire plutôt favorable au gaz» affirment-ils. Ce qui privilégie les 75% de bâtiments étudiés dont les équipements de chauffage au gaz ou au fioul sont raccordés au réseau urbain.

    Inversement le recours aux réseaux urbains de vapeur et de gaz de ville, induit un indicateur de changement climatique supérieur de 37% à la moyenne (34,10 kgCO2e/m²su.an pour une moyenne de 25,4).

    Pour ce qui est des «bureaux des années 2005» (construits à la fin des années 2000 et soumis à la réglementation thermique de 2005) il apparaît que «contrairement à leurs homologues des années 2000, ils bénéficient d’une gestion technique des équipements. Ils se caractérisent aussi par l’augmentation du niveau de performance de l’enveloppe et des équipements» qui se fait sans altérer les indicateurs de changement climatique et de coût financier.

    L’impact positif des réglementations thermiques successives est ainsi parfaitement établi, et devrait s’améliorer encore avec RT2012. Il apparaît cependant nécessaire d’assurer une meilleure exploitation des bâtiments et de mieux impliquer les utilisateurs. On évoque même la possibilité de créer un nouvel indicateur : celui de la consommation énergétique réelle par occupant. Ratio qui tiendrait compte de la densification des locaux.

    Les Six Indicateurs définis par l’Observatoire de l’Immobilier Durable.

    Consommation Energétique Réelle tous usages exprimée en énergie primaire par mètre carré et par an. (facteurs de conversion de l’énergie primaire en énergie finale = 2,58 pour l’électricité et 1 pour les autres énergies).

    Performance Energétique Intrinsèque : une note de 0 à 100 obtenue selon la méthode CarbonScreen (0 pour une passoire thermique, 100 pour un bâtiment à énergie positive). Elle s’obtient à partir d’une centaine d’informations techniques pour chaque bâtiment.

    Coût Financier : prix de l’énergie et de l’eau exprimé en euros hors TVA par mètre carré et par an. Y compris les coûts d’abonnement et ceux de fourniture.

    Changement Climatique exprimé en kg de CO2e par mètre carré et par an et calculé sur la base des contenus CO2 des énergies indiquées dans l’arrêté du 15 septembre 2006 relatif au DPE.

    Eau : consommation exprimée en mètres cubes par mètre carré et par an.

    Déchets : exprimés en kilos par mètre carré et par an.

    La voie est bonne. Il faut maintenant l’élargir et l’approfondir.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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