Le verdict sans appel : il faut réduire les GES de 5% par an jusqu’en 2050 pour éviter la catastrophe.

    Le verdict sans appel : il faut réduire les GES de 5% par an jusqu'en 2050 pour éviter la catastrophe.Pour limiter l’augmentation des températures mondiales à moins de 2°C au cours du siècle? le monde devra réduire ses émissions de dioxyde de carbone (CO2) d’une façon drastique d’ici 2050.

    C’est ce qu’affirme un rapport annuel –  « Low Carbon Economy Index »  – publié lundi par PwC.  Ce rapport part du constat des efforts réalisés tant par les pays développés que par ceux qui sont en voie de développement pour réduire leur intensité carbone et il indique que les températures mondiales ont déjà augmenté d’environ 0,8 °C au dessus des températures enregistrées dans la période pré-industrielle. Ce qui a amené, en 2010, un accord intervenu entre environ 200 nations lors de discussions internationales à l’ONU. Accord qui prévoyait de limiter la montée des températures mondiales à 2°C. Au-delà c’est la porte ouverte à un changement climatique provoquant montée des océans, tempêtes, canicules et sécheresses en augmentation.

    Il faudrait donc réduire l’intensité carbone de 5%  par an pour éviter la catastrophe, sur une période allant jusqu’à 2050. A mettre en comparaison avec les 0,8% d’augmentation enregistrés entre 2000 et 2011. Or, un tel taux de réduction n’a jamais été enregistré au cours du demi-siècle écoulé. Et pour cause….

    Pire, les scientifiques  affirment que la probabilité de limiter l’augmentation à 2° C était de plus en plus réduite,  les émissions de dioxyde de carbone ayant, en effet, atteint 3% d’augmentation en 2011 : un record d’après l’Agence Internationale de l’Energie.

    Conséquences logiques

    Même si on atteint les 5% de diminution sur le long terme, la dé-carbonisation n’interviendra que très progressivement et les réductions d’émissions devront s’avérer encore plus sévères dans l’avenir. Même en doublant le taux actuel de diminution des émissions carbone, on s’achemine vers une augmentation de 6° C d’ici 2100, d’après Leo Johnson intervenant auprès de PwC en matière de durabilité et de changement climatique. D’après lui, pour avoir 50% de chances d’éviter la montée des températures de 2° C, il faudrait multiplier notre taux de baisse d’émissions carbone par 6 !

    En Europe, ce sont la Grande Bretagne, la France et l’Allemagne qui ont le mieux réussi la baisse de l’intensité carbone par une réduction de presque 6% en 2010-2011.

    Notamment à cause d’un hiver plus doux !

    D’autre part la Grande Bretagne et la France ont augmenté leur réalisation d’électricité à partir de l’énergie nucléaire peu émettrice de GES, alors que la sortie de l’Allemagne du nucléaire a ralenti, elle, le déclin de ses émissions.

    Le même rapport constate une diminution de 3,5% d’intensité carbone en 2011 pour les USA qui passent progressivement du charbon aux gaz de schiste et qui fabriquent des véhicules moins gourmands.

    En Chine et en Inde la baisse d’émissions de GES semble bloquée depuis dix ans alors que qu’elle a augmenté de 6,7% en Australie l’an passé et de 0,8% au Japon pour la même période.

    Ainsi, quelles soient les bonnes intentions et les promesses des grands producteurs mondiaux, les émissions de dioxyde de carbone ne seront pas assez réduites pour atteindre l’objectif d’une limitation à + 2° C

    Encore un sommet

    On attend avec intérêt les décisions qui seront prises à la réunion mondiale prévue au Qatar fin décembre  où  l’on discutera sur le climat et dont on espère qu’elles déboucheront sur un nouveau traité international de lutte contre le changement climatique et de réduction des émissions de GES.

    Quant à l’application, il faudra voir….

    Olivier TOMA – Primum-Non-Nocere

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