C’est Alma Consulting Group qui confirme les tendances déjà pointées dans le rapport la Société française de courtage d’assurances hospitalières (SOFCAH). Son étude actualisée et publiée le 04.09.2012 précise même : » En 2011, les agents hospitaliers sont plus nombreux à s’arrêter (+7%), plus souvent (+12%) et pour des durées d’arrêts plus longues (+10%) qu’en 2007« .
Ce taux est variable suivant la taille de l’établissement et l’importance de l’effectif employé : 13,9 % pour les structures inférieures à 50 agents mais 10,1 % pour les structures supérieures à 100 personnes. D’autre part, pour 100 agents employés :
– la proportion d’absentéisme est 1,3 fois
– et la fréquence des arrêts est 1,2 fois
supérieures dans les petites structures hospitalières que dans les grandes.
La tendance ainsi constatée incite la SOFCAH à insister sur l’importance des politiques de gestion des ressources humaines mises en œuvre ainsi que la promotion des actions de santé au travail.
D’autant que le coût annuel entraîné par ces absences pour raisons de santé n’est pas négligeable : entre 2589 et 3640 € en moyenne annuelle par agent titulaire. Là encore c’est l’établissement le plus petit (moins de 50 agents) qui revient le plus cher alors que l’établissement employant plus de 100 agents se situe dans la fourchette la plus basse.
Il a été instauré un jour de carence dans les hôpitaux en 2012 qui a déjà permis d’économiser 75 millions d’€ d’après les estimations de ma FHF, mais la SOFCAH reste réservée quant à cette estimation qui lui paraît « prématurée« .
Pour notre part, nous avons attiré l’attention des pouvoirs publics à de nombreuses reprises (notamment dans notre « Hippocrate, au secours !…) sur le malaise dans l’hôpital. Malaise lié au problème de la santé au travail.
Forts d’une très longue expérience sur ce sujet nous avons pris des initiatives :
il s’agit d’abord du lancement du baromètre hospitalier du C2SD, » Bien Etre, Santé et Satisfaction au travail » B2ST®,
– cet outil est destiné à aider les directeurs à mesurer efficacement l’importance du malaise liée aux problèmes de la santé au travail dans la structure dont ils ont la charge
– puis à mettre en place des plans d’actions efficaces.
Nous pourrons ainsi éditer en 2013 un baromètre basé sur plusieurs milliers d’agents hospitaliers qui permettra de mieux évaluer le problème, de concevoir les dispositions efficaces pour aider à résorber cette véritable maladie hémorragique (en heures de travail, en argent, sans oublier les souffrances humaines que cet absentéisme révèle) qui frappe le monde hospitalier français.
Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE
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