Les liens entre la pollution et l’obésité infantile

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    La pollution sous toutes ses formes favorise l’obésité de nos enfants.

    Les dernières études effectuées par l’équipe de pédiatres du Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal) et menée sur plus de de 2.000 enfants et publiées dans la revue Environment International, démontrent que la vie en zones urbaines polluées augmente de manière significative le risque d’obésité infantile. Ce risque étant la conséquence directe des pollutions – atmosphérique, sonore, automobile – auxquels ces enfant sont soumis. Même si d’autres facteurs comportementaux possiblement évitables, peuvent influer sur l’IMC infantile.

    Environnement et Comportements : la bonne formule à trouver.

    Globalement, c’est l’environnement de vie urbain qui semble favoriser ce risque d’obésité infantile. Reste à en préciser le mode d’action pour mettre en place des initiatives favorisant des comportements plus sains en ville, car, en fait, l’étude a mis en lumière l’effet synergique des différents mécanismes, environnementaux et comportementaux dans ce problème.

     

    Nous citons :

    • Des niveaux plus élevés de pollution de l’air, de trafic et de bruit sont résolument associés à un IMC plus élevé et à risque accru de surpoids ou d’obésité.

    Des analyses séparées des effets de chaque type de pollution montrent que :

    • la pollution de l’air et du trafic automobile semble perturber les mécanismes moléculaires à l’origine de l’obésité en induisant une inflammation ou un stress oxydatif, une perturbation hormonale et une adiposité viscérale ;
    • le bruit favorise ou aggrave la privation de sommeil et augmente les hormones de stress, qui sont associées au développement physique pendant l’enfance, ce qui peut augmenter le risque de surpoids ;
    • la densité de restaurants fast food s’avère également associée à la prévalence de l’obésité infantile, logiquement en raison d’apports caloriques plus élevé ;
    • si l’analyse n’identifie pas d’association particulière entre la vie urbaine et le niveau d’activité physique ou la sédentarité, les auteurs pensent que de tels facteurs pourraient tout de même jouer un rôle clé :cette absence d’association résulte probablement de la difficulté de déterminer dans quelle mesure l’obésité elle-même influence les comportements liés au poids.
    • le statut socio-économique joue un rôle important dans l’association entre environnement urbain et obésité infantile ; ainsi, dans cette étude, les enfants vivant dans des quartiers plus défavorisés à la périphérie de la ville présentent, sans surprise, les taux les plus élevés de surpoids et d’obésité, même s’ils ne sont pas exposés à des niveaux élevés de pollution de l’air ou de pollution sonore.

    Fin de citation.

    Lire aussi : pollution de l’air, la justice évolue.

    Vers une conclusion.

    Il apparaît donc assez clairement qu’au-delà de chacun des types de pollution en soi, c’est un ensemble de facteurs associés à la vie urbaine qui favorise la propension à l’obésité chez les enfants.  D’où l’idée, chez les auteurs de l’étude, de favoriser certains facteurs environnementaux, dont une alimentation plus équilibrée et l’accès élargi à la pratique de l’exercice.

    Cela permettant de compenser les effets plus difficilement évitables de ce que lesdits chercheurs ont baptisé l’exposome.

     

    Une autre étude, très technique et détaillée, consacrée à l’obésité revient sur la relation qu’elle entretient avec la pollution et notamment avec l’action des perturbateurs endocriniens.

    Nous vous la fournissons grâce au lien suivant :

    https://docteurcoquelicot.com/2021/02/25/pollution-et-kilos-en-trop-obesite-et-polluants/

     

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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