Les tricheurs eux aussi ne sont pas à l’abri des phtalates !

    Les tricheurs eux aussi ne sont pas à l'abri des phtalates !L’affaire « Contador » fait couler assez d’encre et de salive pour que nous puissions nous dispenser de l’exposer aux lecteurs de notre site. Contador, vainqueur du Tour de France 2010 est-il un homme loyal et sain ou tricheur et dopé ?

    L’Espagne a choisi la première version, le TAS de Lausanne examine la seconde,  à travers l’examen d’un dossier de 4000 pages en présence de l’intéressé lui même qui sera présent durant les quatre jours d’audience.

     Ce qui nous intéresse à Primum-Non-Nocere, ce sont des aspects secondaires au procès lui même mais essentiels pour nous. Contador soutient que les traces infinitésimales (50 picogrammes) de clenbutérol retrouvées dans ses analyses, le jour du contrôle en cause (21 juillet 2010), s’expliquent par une contamination alimentaire. En l’occurrence il s’agit de viande avariée, issue d’importation ou de pratiques illégales. Ce qui amène les éleveurs espagnols à piaffer comme des taureaux devant la cape rouge du torero. Nous allons certainement avoir droit au défilé habituels d’experts et contre experts et au témoignage des « intoxiqués » et « non-intoxiqués » qui ont consommé les viandes issues du même quartier de boeuf. Cœurs fragiles et estomacs délicats, s’abstenir

     Mais là ou nous nous sentons « interpellés » comme un quelconque philosophe médiatique, c’est que l’accusation, elle,  privilégie l’hypothèse d’une transfusion illicite. En fait, d’après la presse madrilène « la provenance du clenbutérol s’expliquerait par une poche de plasma qui aurait pu être utilisée pour dissimuler une transfusion pratiquée la veille du contrôle« . Ce qui confirmerait les aveux de plusieurs « repentis » relatifs aux contrôles précédents de Contador et expliquant la présence de phtalates (résidus de plastique) trouvés dans les analyses. D’après eux la pratique est déjà ancienne. Mais il a fallu attendre le 21.07.2010 pour le feu soit mis aux poudres (mais toujours pas au lac de Genève).

    Malheureusement, aucune méthode de détection de ce type de résidus n’a été officialisée à ce jour dans l’antidopage.

     Cela nous renvoie à la campagne que nous ne cessons de mener contre l’utilisation de dispositions médicaux contenant des phtalates dont nous savons, à la suite de plusieurs études scientifiques qu’ils migrent dans le sang des perfusés et infusés. Nous savons aussi que les USA ont mis en service des poches de recueil de produits sanguins sans phtalates. Le produit existe donc bel et bien.

    Qu’attendent donc les fournisseurs européens pour le lancer sur le marché européen ? Et qu’attendent les autorités de tutelle, nationales ou européennes, pour les y inciter dans un premier et les contraindre dans un second si cela s’avère indispensable ?

    Toujours est-il que, concernant la tragi-comédie Contador, les deux camps ont sollicité des spécialistes très variés : aussi bien des spécialistes des plastiques que deux spécialistes polygraphes venus des USA. Vous vous interrogez ? Les polygraphes sont ceux qui manipulent les « détecteurs  de mensonges » si chers aux films d’espionnage !

     Il faut nous rendre à l’évidence : le sang transfusé est contaminé aux phtalates, alors que ces substances sont classées cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques,

    Comment peut-on accepter cette contamination sournoise en France ? Sournoise puisqu’il suffit de la transfusion d’une seule poche pour bénéficier du » re-largage » des poisons induit par ces dispositifs de recueil sanguin.

     Comment l’Afssaps peut elle accorder des autorisations de mises sur le marché à ces dispositifs ? C’est surréaliste mais cela deviendra criminel si personne n’y met bon ordre.

    Médiator, parabènes, oxyde d’éthylène, nanoparticules de dioxyde de titane, phtalates, aspartame, devraient avoir depuis longtemps incité les autorités à prendre les mesures d’urgence qui s’imposent. Urgence à nous protéger, nous et les générations à venir, des conséquences redoutables entraînées par notre exposition quotidienne et impuissante aux poisons  inventés par l’industrie chimique. Sans que ceux qui sont censés protéger la population de ces dérives, semblent décidés à intervenir efficacement, pendant qu’on nous amuse avec un procès dérisoire qui n’a d’autre vertu que de nous faire oublier l’urgence des souffrances à  atténuer et des scandales à régler qui affectent chacun des citoyens dans leur quotidien.

    Olivier TOMA – Primum-Non-Nocere

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