La poussée des nanomatériaux dans le bâtiment : un risque avéré pour notre santé.

    La poussée des nanomatériaux dans le bâtiment : un risque avéré pour notre santé.

    Une nouvelle alerte sur les risques que les nanomatériaux font peser sur notre santé, nous est fournie par  groupe de travail RBR 2020-2050 du Plan bâtiment durable.

    Bien que l’intérêt des nanomatériaux pour le bâtiment soit reconnu dans plusieurs secteurs du bâtiment – pour les revêtements notamment – le groupe de travail Réflexion Bâtiment Responsable (RBR) 2020-2050 nous met en alerte.

    Comment se présente le problème ?

    Sous la forme de billes de fumée de silice amorphe, d’un diamètre 100 fois inférieur à ceux des grains de ciment, qui « améliore la résistance des ciments et des bétons », aux vitrages, peintures et céramiques qui deviennent autonettoyants « grâce à la photocatalyse liée au dioxyde de titane de taille nanométrique. » En passant par les nanotubes de carbone, qui « suscitent un intérêt considérable compte tenu de leurs propriétés exceptionnelles, mécaniques, électriques et chimiques », les nanomatériaux s’infiltrent partout, dénonce RBR 2020-2050.

    Or nos connaissances quant au danger des nanotubes de carbone pour la santé humaine « sont encore très lacunaires » précise la note. Et de plus le dioxyde de titane sous forme de nanoparticules a été classé en 2010 cancérogène probable par le centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé.

    Cherchez l’erreur.

    Une fois de plus le « progrès technique » est privilégié par rapport aux considérations humaines en méprisant un principe de précaution, pourtant inscrit dans le marbre de la loi. Il faudra attendre que ses victimes se comptent par centaines pour forcer les fabricants à revenir en arrière. Comme pour le Médiator par exemple.

    Comment y pallier ?

    Le rapport précise que, compte tenu de « l’engouement suscité par ces nanomatériaux, le nombre de travailleurs exposés devrait augmenter au cours des prochaines années [….] La connaissance de la nocivité des nanomatériaux étant actuellement insuffisante, la diminution des expositions est la première action à mettre en place ».

    Action de bon sens dont on ne voit pas (ou on ne voit que trop) ce qui pourrait empêcher de la mettre en œuvre.

    De plus, RBR 2020-2050 met en doute l’efficacité des équipements actuels de protection individuelle face aux nanomatériaux. Il préconise donc la mise en œuvre d’une évaluation sanitaire de l’ensemble des matériaux de construction, ainsi que des produits de pose et des équipements. Il suggère également l’instauration, par la voie réglementaire, de mesures, à réception et par tierce personne, des systèmes de ventilation et de chauffage lorsque la combustion se produit dans les espaces de vie.

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    Les nuisances

    Elles compromettent la productivité des entreprises par la multiplication des grippes et des rhumes et celle des troubles allergiques. Toutes nuisances évitables  grâce à de meilleurs environnements bâtis qui auraient évité une perte annuelle de 17 à 48 milliards de dollars pour les bâtiments tertiaires aux USA, toujours selon les études citées par la note de RBR 2020-2050.

    Il faudra bien qu’un jour les notes et rapports soient pris en compte…

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

    LIENS : santé magazine 

     

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