Nanoparticules et murs des bâtiments

    AIR

    Après les nanoparticules dans le lait des bébés, les voici dans les murs de leurs parents.

    De quoi s’agit-il ?

    De rien de moins que de recouvrir les murs des chambres d’hôtel (il s’agit en l’occurrence de l’Hôtel Ottilia de Copenhague) d’une solution inventée par une startup pour les débarrasser de tous les germes ? En bref nous aurons ainsi des chambres qui se nettoient et se désinfectent toutes seules grâce à un produit magique appelé CleanCoat.

    CleanCoat est un spray qu’on asperge sur les surfaces de la chambre pour éliminer les microbes. Semblable à du téflon, le revêtement est transparent et inodore et il peut être appliqué sur toutes les surfaces” affirment les concepteurs. “Une fois exposé au soleil, une réaction photocatalytique débute qui décompose les microbes et purifie l’air.”

    Mais qu’y a-t-il dans cette potion magique ?

    D’abord  et avant tout autre composant : du dioxyde de titane !  Le même dont nous dénonçons (et que des sommités scientifiques dénoncent de leur côté)  la présence dans la fabrication de peintures, des crèmes solaires et dans les aliments : bonbons, gâteaux, crème glacées….(voir notre précédent article sur les laits maternisés)

    Comment fait-on ?

    On commence par vider la chambre, on l’applique sur toutes les surfaces et on renouvelle l’opération tous les ans (ce qui ne gâte rien quant à sa rentabilité).

    Les avantages déclarés.

    Diminuer les dépenses en eau, réduire la charge de travail pour les agents d’entretien et éviter les réactions allergiques avec les produits chimiques.

    Nous on veut bien mais exposer les clients – et le personnel – à respirer en permanence des substances qu’on soupçonne d’être à  l’origine de nombreux troubles de santé, dont les cancers, est-il une bonne chose ?

    Ceci appelle une réflexion d’ensemble sur le programme des études scientifiques en général. C’est un domaine dans lequel chacun poursuit ses propres buts et essaie d’innover en ne tenant compte que du seul critère technique (et rentable, cela va de soi) sans aucune ouverture philosophique ou morale ou de simple bon sens, sur les conséquences à attendre du « progrès » réalisé.

    Les catastrophistes crient à la disparition programmée de l’humanité à court terme en énumérant différentes causes dont toutes, absolument toutes, ressortissent à la réduction de la notion de « progrès » à la seule approche technoscientifique.

    Nous craignons que cette jeune startup et son produit miracle ne participent – à leur niveau – à ce mouvement qui semble inéluctable vers les pires déconvenues.

     

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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