Sujet d’inquiétude inédit pour notre santé : le GADOLINIUM

    Sujet d’inquiétude inédit pour notre santé : le GADOLINIUM

    Vous ouvrez de grands yeux à l’apparition de ce nom barbare ? Il s’agit pourtant d’une substance avec laquelle vous êtes souvent en contact au cours de votre vie.


    Vous avez dit Gadolinium ?  

    Fin du suspense : le gadolinium est un métal. Il fait partie des métaux issus de terres rares (lanthanides + scandium + yttrium) celles-ci ayant toutes des propriétés comparables. Essentiellement présents dans deux types de minerais : la monazite et la bastnaésite, ces métaux sont utilisés en catalyse, en métallurgie, dans la fabrication des verres et céramiques et aussi dans certaines lampes fluorescentes.

    Le gadolinium est aussi utilisé dans les aimants.

    En revanche on trouve peu de gadolinium dans la nature, il n’y est présent qu’en petites quantités.

     

    D’où vient son nom ?

    L’oxyde de gadolinium a été isolé la première fois en 1880 par un Français mais il a pris le nom de celui qui avait découvert le minéral dont il est extrait, appelée gadolinite, du fait que le chimiste finlandais à l’origine de cette découverte s’appelait Johan Gadolin.

    Passons sur son numéro, sa masse atomique, sa masse volumique et sa température de fusion, toutes ces spécifications ont peu d’intérêt pour le sujet qui nous intéresse.

     

    A quoi sert-il ?

     Ce sont les problèmes de son utilisation qui retiendront notre attention dans cet article. La réalisation d’une IRM , par exemple, nécessite parfois l’injection d’un produit de contraste. Or si l’IRM utilise quelquefois, comme en imagerie médicale sous rayons X, des produits iodés (radio, scanner), le principal produit de contraste IRM reste le Gadolinium. Et il en existe plusieurs types.

     

    Quels dangers ?

     Sur l’homme
    Ils sont majeurs car les vapeurs et les gaz émis par ce métal sont très toxiques.
    Un réel danger donc, sur les lieux de travail qui l’utilise car cela provoque inéluctablement des embolies pulmonaires lors de trop longues expositions. De plus, comme toutes les terres rares en général, le gadolinium a tendance à s’accumuler dans le foie quand il est absorbé. A ce stade on ne vous fait pas de dessin.

    Sur l’environnement
    Il est souvent rejeté dans l’environnement par les industries productrices d’essence (en catalyseur pour craquage, additifs) mais aussi lorsque certains équipements ménagers sont largués dans la nature sans autres formes de procès, comme les vieux téléviseurs, par exemple. Le gadolinium  en s’accumulant peu à peu dans le sol et dans les eaux finit par augmenter ses concentrations associées aux autres terres rares : chez l’homme, chez les animaux et dans les sols.

    Ce qui provoque des dommages aux membranes cellulaires des animaux vivant dans l’eau, avec des influences négatives sur la reproduction et le fonctionnement de leur système nerveux.
    Cette fois encore, pas besoin de préciser pour comprendre la réaction en chaîne.

     

    Alors on en fait quoi ?

    Concernant le domaine qui nous intéresse, celui de la santé, il apparaît que quelques établissements de radiologie, alertés de ces dangers, se sont lancés dans la collecte des déchets de gadolinium pour le recycler…
    Une initiative que nous encourageons et aidons à généraliser, bien entendu.

     

    En savoir plus sur les IRM

     

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