Faut-il passer par un Test Sérologique avant la première dose de vaccin ?
Il semblerait que la HAS soit pour une banalisation générale de l’identification des personnes ayant déjà des anticorps contre le Covid-19 parmi les volontaires à la prise du vaccin.
Cette disposition est d’autant plus probable que sa présidente, la HAS travaille sur un document qui instituera une généralisation des tests sérologiques au moment de l’injection de la première dose de vaccin contre le Covid-19. Cela pour identifier les personnes qui auraient déjà développé des anticorps sans le savoir.
D’ailleurs, depuis le 1er mars 2021, une infection au Covid-19 diagnostiquée, fait office de première dose car on la considère comme « une réponse immunitaire faible ». D’autant que très peu de recontaminations ont été détectées dans le monde par rapport aux dizaines de millions de cas recensés.
Ce qui amène à injecter la dose unique, trois mois minimum après la fin des symptômes. Cette dose agissant donc comme une piqûre de rappel, pour renforcer la protection déjà installée. Il semblerait d’ailleurs que cette pratique entraîne une meilleure réponse immunitaire par rapport aux deux doses habituelles injectées aux « non infectés », si on en croit certaines études scientifiques.
Une seule dose suffit donc pour ceux qui ont eu le Covid-19 et cela, quelque soit le délai qui sépare les deux événements. Sauf que beaucoup de volontaires arrivent en centre de vaccination sans savoir qu’ils ont déjà contracté une forme asymptomatique du Covid-19 et qu’une seule dose leur suffirait.
Un dépistage indispensable ?
Il serait donc judicieux de généraliser les dépistages sérologiques maintenant que les plus de 18 ans peuvent être vaccinés, car on pourrait économiser une dose sur deux au bénéfice de ceux qui, n’ayant jamais été contaminés, ont besoin de leur deux doses.
Cette disposition est encore à l’état de projet pour la HAS qui devra veiller à ce que le mouvement de vaccination ne soit pas ralenti ou retardé, car il implique une parfaite organisation des centres de vaccinations, des médecins et des pharmaciens. De son côté le ministre de la santé a affirmé que manifestement, on va partir sur une seule dose ce qui est une très bonne nouvelle […] ça concerne 5-6 millions de Français.
Lire aussi : COVID-19, l’aération comme facteur de protection.
Les variations de la HAS.
A remarquer cependant l’évolution de la HAS qui expliquait en février dernier que la réalisation d’une sérologie pré-vaccinale n’est pas pertinente et donc non recommandable. Comme quoi ce virus n’a pas fini de contredire ceux qui auraient tendance à se montrer trop affirmatifs. Mais il faut dire que, depuis, de nouveaux tests sérologiques sont disponibles, plus précis quant à la production d’anticorps suite à une primo-infection, pour un résultat en une quinzaine de minutes.
Certains pensent que ces améliorations ont convaincu la HAS de revenir sur ses affirmations précédentes… sans qu’on puisse affirmer qu’il s’agit là de l’explication définitive.
Pour notre part nous émettons l’hypothèse que cette politique de sérologie vaccinale pourrait constituer la 3ème voie entre les pour et les contre en matière de vaccins et de vaccination adaptée. Ils s‘agirait en effet de pratiquer une vaccination personnalisée, moins invasive, sans doute tout aussi performante – voire plus -, et, cerise sur le gâteau, moins couteuse…
Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE
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