Trop de substances chimiques dans le corps des femmes enceintes et des nouveaux nés ?

    bébéC’est le constat d’une étude canadienne rendue possible grâce aux avancées technologiques qui ont résolu la difficulté posée par les très faibles concentrations de  substances chimiques dans les tissus, les liquides corporels, le lait maternel et les cheveux. Le plomb ou le mercure par exemple, présentent des dangers pour la santé à de très fortes concentrations, mais le problème consistait à déterminer si ils ont des effets à plus faibles concentrations. C’est pourquoi Santé Canada associé à des universitaires et cliniciens mènent actuellement « l’Etude enfant sur les composés chimiques de l’environnement  – étude MIREC ».

    Etude MIREC

    C’est une étude quinquennale après de  2000 femmes de plusieurs vielles du Canada, recrutées dès le 1er trimestre de grossesse et suivies, après leur accouchement, jusqu’à dix semaines post partum. Les participantes devaient être âgées de plus de 18 ans et se situer entre 6 et 13 semaines de grossesse.

    Voici les principaux objectifs de l’étude.

    – Évaluer dans quelle mesure les femmes enceintes et leur enfant sont exposées aux substances chimiques ainsi qu’à la fumée du tabac,

    – Evaluer les risques de santé liée à la grossesse par l’exposition à des concentrations élevées de substances chimiques dans l’environnement,

    – Mesurer les concentrations de substances chimiques dans l’environnement et certains éléments bénéfiques (nutriments et éléments immunoprotecdeurs) dans le lait maternel.

    -Prélever de petites quantités de liquide biologique auprès de participantes consentantes aux fins d’entreposage dans la bio banque de l’étude MIREC pour des travaux de recherche ultérieure sur la croissance fœtale la grossesse et la santé maternelle et infantile

    C’est ainsi que « L’étude MIREC » veut mesurer la concentration – outre le plomb et le mercure déjà évoqués- des métaux comme l’arsenic, le manganèse et le cadmium, ainsi que d’autres substances chimiques, à savoir :

    • les phtalates et le bisphénol A,
    • le perchlorate,
    • l’ochratoxine A,
    • les polybromodiphényléthers (PBDE),
    • les pesticides organochlorés
    • les pesticides organophosphatés, qui ont récemment fait l’objet d’une réévaluation rigoureuse et fondée sur des données scientifiques par Santé Canada;
    • les biphényles polychlorés (BPC),
    • la cotinine,
    • les composés perfluorés.

    Indépendamment des différentes mesures pratiquées, les intéressées ont été priées de remplir des questionnaires pendant toute leur grossesse et après leur accouchement.

    Côté enfants, certains font l’objet d’un suivi pendant leur croissance afin d’évaluer différentes données telles que :

    – Plusieurs indicateurs de la santé infantile de la naissance à six mois
    – Comportement de l’enfant à l’âge de trois ans
    – Croissance, comportement et langage, habiletés de communication jusqu’à cinq ans
    – Exposition aux métaux tels que le plomb et le mercure.
    A noter que la recherche du bisphénol A (BPA) et des phtalates  mesurée à partir d’échantillons d’urine prélevés au cours du premier trimestre de grossesse, fait apparaître que 90 % des femmes présentent des concentrations détectables de BPA.
    La concentration diminuant en fonction de l’âge avancé de la mère et se révélant plus élevée  chez les fumeuses ou les femmes ayant renoncé au tabagisme pendant la grossesse, que chez celles qui n’avaient jamais fumé. CQFD.

    Olivier TOMA – Primum-Non-Nocere.

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