Un ami qui ne nous veut aucun bien : le Diclofénac.

    © Copyright 2012 CorbisCorporationQu’est ce qui nous permet d’émettre un tel jugement ? C’est que cet anti-inflammatoire est responsable que la quasi disparition de la population du vautour chaugoun en Inde depuis 1990.
    Or, ce redoutable anti-inflammatoire est en train de s’introduire sournoisement en Europe et cela inquiète la Ligue de protection des oiseaux (LPO).
    A juste titre quand on constate l’hécatombe de 80 à 90 millions de vautours indiens (Gyps Bengalensis) survenue entre 1990 et 2000, soit 99% de la population totale ! La plus radicale et la plus rapide qui soit. La mort par insuffisance rénale foudroyante, survenant dans les jours suivant l’ingestion d’une carcasse d’animal contaminée par un traitement vétérinaire au Diclofénac.
    Résultat : L’Inde, le Pakistan et le Népal ont interdit le Diclofénac à l’usage vétérinaire en 2006, puis le Bangladesh en 2010, au profit du Méloxicam réputé non toxique. Espérons.

    Mais, chassé de l’Orient lointain, voilà le Diclofénac qui opère un retour progressif en Europe au profit des bovins, des porcs et des chevaux. Qui n’en demandent pas tant : les abattoirs suffisent à leur bonheur.

    Le Diclofénac (dont l’autorisation est du seul ressort des Etats membres de l’UE) avait été autorisé en Italie en 1990 sous le nom de Reuflogin…puis interdit par ce même pays en 2006 pour risque de contamination de la viande de boucherie. Mais conservé cependant pour traiter les chevaux de course ! Puis, ré-autorisé en 2009, pour les bovins et les porcs sous la réserve (à notre avis dérisoire) d’un délai à observer entre ingestion du produit et abattage…
    Après l’Italie, c’est au tour de l’Espagne (l’entente latine ? ) qui, en mars 2013, a autorisé le Diclofénac, sous les noms de Dolofenac et Diclovet.
    Mais changer le nom n’est pas changer la chose, et  les associations de protection des oiseaux ont réagi car l’Espagne compte  25.000 couples de vautours (1.500 couples pour la France), soit le plus grand nombre  d’individus en Europe, d’après  la LPO.

    D’autres sources évoquent des ventes de Diclofénac en Tchéquie, en Lettonie, en Estonie, en Servie et en Turquie. Cela commence à faire beaucoup pour un produit reconnu comme nocif.
    Bien entendu beaucoup d’associations et d’organisations réagissent et des pétitions circulent pour faire cesser ce danger.

    Pour nous, il apparaît de plus en urgent et nécessaire de légiférer sur l’obligation d’un affichage sur les médicaments précisant les données relatives aux impacts environnementaux et sanitaires. C’est une suggestion que nous avons émise à plusieurs reprises. L’actualité du Diclofénac nous donne l’occasion de la rappeler à nos responsables sanitaires.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

     

     

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