2 500 milliards de dollars pour le développement durable

    budgetC’est le budget qu’ont approuvé à l’unanimité les représentants des 193 pays membres de l’ONU, le 16 juillet dernier, en faveur du Développement durable d’ici à 2030. Il s’agit donc d’un accord « historique ».
    Les objectifs de développement durable (ODD) adoptés pendant la conférence d’Addis-Abeba annulent et remplacent les huit objectifs du « Millénaire pour le Développement » adoptés en 2000. Reste maintenant que ces objectifs acceptés, soient adoptés lors du sommet de septembre prochain à New York.

    • Deux axes majeurs : éradiquer la pauvreté et lutter contre le réchauffement climatique.

      Chaque pays donateur devra consacrer 0,7% de son revenu national brut à ces objectifs de développement durable. Inutile de préciser que, jusqu’à présent, peu de pays ont tenu cette promesse. D’autre part, l’accord encourage la coopération avec le secteur privé et prévoit des mesures de soutien aux pays « en voie de développement » pour améliorer leurs politiques fiscales et les revenus qui en découlent.
    • Six domaines d’action

      Il n’en reste pas moins que le « Programme d’action » adopté à Addis-Abeba comprend des engagements concrets dans six domaines essentiels :
      – la conclusion d’un nouveau pacte social pour l’investissement de qualité ;
      – l’augmentation de l’aide publique au développement et la mise en œuvre d’une banque de licences de technologie d’ici 2017 pour les pays les moins avancés ;
      – l’établissement de nouveaux mécanismes pour faciliter le développement, le transfert et la diffusion de technologies pertinentes dans le cadre de la réalisation des ODD ;
      – une plus grande coopération internationale en matière fiscale pour endiguer l’augmentation des flux financiers illicites ;
      – la reconnaissance de l’égalité des sexes au sein du programme de financement du développement ;
      – la protection de la planète, la biodiversité et le climat.Concernant le point N° 4 concernant la coopération fiscale internationale, Il était prévu de créer un organisme fiscal international de lutte contre l’évasion fiscale organisée par les multinationales et la création d’une «tax body» qui devait :
      – éviter que les grandes entreprises s’émancipent des règles fiscales.
      – affecter aux pays en développement les 100 milliards de dollars dont les multinationales les spolient, selon Oxfam. Mais – faut-il s’en étonner ? – la création de cet organisme de contrôle fiscal a échoué et les experts du Comité sur la coopération internationale en matière fiscale qui existe déjà au sein de l’ONU et n’ont un rôle que purement consultatif seront, à l’avenir, nommés «par les gouvernements» et choisis «selon une distribution géographique équitable. »Néanmoins cet accord international semble aller dans le bon sens et nous espérons qu’il sera mis en œuvre avec tout le zèle nécessaire.

    Olivier PRIMUM-NON-NOCERE

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