30% de réduction des émissions des Gaz à Effets de Serre (GES) d’ici 2020 : chiche !!!

    30% de réduction des émissions des Gaz à Effets de Serre (GES) d'ici 2020 : chiche !!!Voilà un défi que Delphine Batho, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, estime crédible. Du moins c’est ce qu’elle affirme publiquement.

    Vous vous souvenez que le projet européen énergie-climat adopté en décembre 2008 impose aux Etats membres une baisse de 20% des GES d’ici 2020 (d’où notre dispositiF « two for ten » que vous pourrez découvrir sur notre site).

    Ces – 20% étant basés sur les chiffres de 1990. Et, si les autres grandes puissances économiques (les USA entre autres) fournissaient un effort comparable, l’objectif européen pourrait être porté à – 30% pour un coût qui semblerait moins élevé que prévu.

    Une solution proposée par le ministre de  l’Ecologie en accord avec le commissaire européen ad hoc, serait de rehausser le coût du carbone. Le quota de CO2 sur le marché européen du carbone ETS oscille entre six et huit euros la tonne de CO2. La Commission européenne proposerait donc de mettre de côté des quotas entre les deuxième et troisième périodes du marché s’ouvrant le 1er janvier 2013.

    Décision étant prise dans les prochaines semaines.

    Le ministre explique aussi que l’extension à d’autres bâtiments publics que les seuls bâtiments gouvernementaux de la directive européenne sur l’efficacité énergétique (AEF) sera une question débattue à la toute prochaine conférence environnementale des 14 et 15 septembre. Il s’agirait de dépasser le chiffre de 3% annuels prévu pour la rénovation énergétique des bâtiments de l’Etat, en le propageant à l’ensemble des bâtiments publics pour l’ensemble des Etats membres.

    Laissons parler Mme Batho :  » En matière d’isolation thermique, que ce soit des logements, des bâtiments de l’État, des collectivités territoriales ou des entreprises, il faut avoir des ambitions très, très élevées »,

    Ce n’est pas nous qui irons contredire le ministre sur ce point

    Elle poursuit : « Cela rejoint des objectifs d’efficacité énergétique, de pouvoir d’achat des particuliers et de préservation des emplois dans le bâtiment….cette mesure est vertueuse écologiquement, socialement et économiquement….. ce n’est pas qu’un coût, c’est un investissement« 

    C’est le mot exact : ne voir dans les sommes mobilisées par la rénovation énergétique qu’une dépense et une charge en oubliant la menace des catastrophes – bientôt irrémédiables – entraînées  par une production incontrôlée des GES n’est pas un simple mauvais calcul, n’est pas un simple aveuglement, mais une attitude criminelle pour les générations à venir. Et d’abord celle de nos propres enfants.

    Olivier TOMA – Primum-Non-Nocere

    • Voir les commentaires

    Vous pourriez aimer aussi

    Les changements climatiques et la santé des travailleurs.

    Les changements climatiques et la santé des travailleurs.

    C’est le problème sur lequel s’est penchée l’anses dans son rapport «  Évaluation des ...

    Santé-environnement (annexe de la page 172 du livre « Hippocrate, au secours !))

    Interview du Dr SPIROUX sur le lien santé-environnement ASEF (Association Santé Environnement France) Lire ...

    Vous avez dit Bio ? Regardez-y à deux fois !

    Car la Cour des comptes européenne vient de dénoncer l’inefficacité du système de contrôle ...