Après le scandale des masques, celui des aimants !

    Après le scandale des masques, celui des aimants !

    Et oui, à chaque fois que vous vous émerveillez d’entendre le petit « clap ! » qui signifie que votre coffret de parfum, notre outil numérique ou simplement votre réserve de papier à rouler « des clopes » [vous qui n’avez pas encore compris les méfaits individuels et collectifs du tabac] oui, à chaque fois, vous avez utilisé des aimants sans même le savoir !

    Or, ces aimants auxquels nous n’attachons aucune importance et que nous jetons avec l’emballage qu’ils équipaient, sont composés de terres rares et exigent des métaux précieux pour leur fabrication !

    Quel sera le député, – assez conscient de ce scandale pour s’affranchir des verbiages politiques de circonstance -,  qui pourrait défendre un projet de loi taxant ou, mieux encore, interdisant l’utilisation de ces métaux précieux dans des emballages jetables, pour mettre fin à ce luxe que l’appauvrissement vertigineux des ressources naturelles rend particulièrement  intolérable ?

    Nous sommes à la recherche de cet oiseau rare….

    C’est quoi un aimant ?

    Le premier laborantin venu vous répondra : un aimant au néodyme (aimant NdFeB) est un aimant permanent composé d’un alliage de néodyme, de fer et de bore (Nd2Fe14B) permettant de former un système cristallin tétragonal. Développés en 1982 par General Motors et Sumitomo Special Metals, les aimants au néodyme sont les aimants permanents les plus puissants disponibles sur le marché, ainsi que les aimants aux terres rares les plus utilisés. Ils ont remplacé d’autres types d’aimants dans des produits nécessitant des aimants permanents à forte coercitivité, tels les outils sans fil, les disques durs et les fermoirs magnétiques.

    Certes l’industrie a développé un procédé pour recycler les aimants permanents des moteurs et des générateurs électriques en de nouveaux aimants. Procédé qui consiste non à récupérer les terres rares contenues dans les aimants (néodyme et dysprosium) mais à réutiliser l’intégralité des aimants, ceux-ci ayant déjà la proportion adaptée de métaux. Pour ce faire ils ont développé un procédé en plusieurs étapes sur lesquelles nous passerons ici car elles ne concernent pas notre propos.

    Mais ce procédé se heurte à l’indisponibilité des matières premières : en effet, sur la plupart des moteurs électriques actuels, les aimants sont difficilement dissociables des autres pièces et une nouvelle conception serait nécessaire pour permettre un démontage séparé. Les questions de coût/gain du démontage/recyclage des aimants sont ainsi au cœur des futures recherches du groupe IWKS.

    Bref, l’adoption de pratiques favorisant le développement durable en ce domaine, ne sont pas pour demain.

    Cependant une conclusion immédiate s’impose ? Il faut interdire les aimants « jetables »  dans les emballages ! C’est clair, net et précis.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

    LIENS : https://www.pole-medee.com/2015/10/recyclage-des-aimants-permanents-ou-comment-securiser-lapprovisionnement-en-terres-rares/

     

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