BIODIVERSITÉ : UNE URGENCE ET UNE PRIORITÉ

    biodiversité enjeux et priorités

    LA BIODIVERSITÉ : UNE URGENCE ET UNE PRIORITÉ.

     

    Conscients du fait que la survie de l’humanité passe par la protection et le développement de la biodiversité, nous vous proposons de faire le point dans une série de trois articles qui introduiront à des dossiers essentiels à connaître si le problème de la VIE est important pour vous.

    En tant qu’Agence de Conseil en développement durable, le premier aspect de ce vaste enjeu et des actions qu’il exige, nous paraît concerner les actions que les entreprises peuvent mettre en oeuvre pour protéger, sauvegarder, restaurer ladite biodiversité

     

    1 – En quoi la biodiversité est-elle un enjeu majeur et primordial pour la santé et l’économie.

     

    Et, tout d’abord, de quoi parle-t-on quand on parle de  biodiversité ?

    Le terme “biodiversité” vient de la contraction et de la traduction de l’expression anglaise “biological diversity”, c’est à dire “diversité biologique”. Le mot “biodiversité” a été employé officiellement pour la première fois en 1988 par l’entomologiste américain E.O. Wilson. Auparavant, on parlait de “diversité du vivant”.

    La biodiversité peut se définir comme la “variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes” (Article 2 de la Convention sur la diversité biologique, CBD, signée à l’occasion du sommet de la Terre de Rio de Janeiro, 1992).

    La biodiversité se développe sur trois niveaux :

    • la diversité écologique (ou diversité des écosystèmes) : différence entre les milieux de vie, en fonction de la situation géographique, du paysage, du relief, du climat ;
    • la diversité spécifique (ou diversité des espèces) : dans un même écosystème, on trouve des espèces vivantes très différentes ;
    • la diversité génétique (ou diversité des gènes) : le patrimoine génétique des animaux différencie les individus au sein d’une même espèce.

     

    Ainsi, la biodiversité rassemble à la fois les espèces rares, protégées ou emblématiques dont on entend souvent parler, mais aussi l’ensemble des espèces beaucoup plus ordinaires qui structurent notre environnement. Parler de “biodiversité” plutôt que de se focaliser sur quelques espèces revient à valoriser l’ensemble du vivant et des fonctions naturelles qui nous rendent services chaque jour.

    Pour un approfondissement chiffré du vaste panorama de la biodiversité, nous vous recommandons :

    https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Environnement/INFOGRAPHIE-Tous-chiffres-biodiversite-2019-05-06-1201019969

     

     

    2- Exemples de coalitions d’entreprises et organisations qui   s’engagent dans l’action en faveur de la biodiversité.

     

    Citons Act4nature qui est une initiative lancée par l’association française des Entreprises pour l’Environnement (EpE) et disposant de nombreux partenaires en 2018. Elle a pour objectif de mobiliser les entreprises sur la question de leurs impacts directs et indirects, leurs dépendances et leurs possibilités d’action favorable à la nature. Elle a été lancée dans la perspective de valorisation de ces réalisations lors des échéances internationales :

    • lancement de la première évaluation scientifique mondiale de l’IPBES,
    • Congrès mondial de la Nature,
    • COP 15.

    L’objectif consistait à aborder ces échéances avec des réalisations concrètes et solides.

    L’alliance entre entreprises, pouvoirs publics, scientifiques et associations environnementales a une ambition : créer une véritable dynamique collective internationale pour protéger, valoriser et restaurer la biodiversité, grâce en particulier à l’implication des CEOs de tous les secteurs. Le pari à relever consiste à mettre en évidence l’accord qui associe l’intérêt légitime des entreprise et le respect de la biodiversité, afin d’en convaincre l’ensemble de leurs collaborateurs et partenaires, comme les  acteurs de leur chaîne de valeur, et donc susciter des actions locales « de bas en haut » (de « bottom-up » pour les incorrigibles du franglais).

    Aujourd’hui, scientifiques, économistes, institutions étatiques et internationales s’accordent pour dire qu’il est urgent d’agir et par conséquent nécessaire de s’adresser aux acteurs ayant les moyens d’apporter des solutions concrètes, immédiates, à moyen et à long terme.

     

    En rejoignant act4nature, les entreprises prennent :

    • Des engagements communs, signés par le CEO, au plus haut niveau opérationnel de l’entreprise.
    • Des engagements individuels reconnus par les partenaires de l’alliance et qui consistent, pour tous, à intégrer la biodiversité dans leurs stratégies globales de développement et leurs opérations, selon des modalités adaptées à l’entreprise. Comme SMART par exemple.

     

    Act4nature international, après deux ans d’expérience, a permis de :

    – Sensibiliser et mobiliser les dirigeants et responsables opérationnels d’entreprises internationales pour une meilleure prise en compte de la biodiversité dans leurs activités et leurs stratégies ;
    – Faire entendre une voix française dans la coalition Business for Nature, qui se veut la voix du business vers les organisations internationales en faveur de la biodiversité, et qui agit pour contribuer à un accord ambitieux en 2021.

    – Valoriser les entreprises françaises à l’international, leurs méthodes, actions et solutions ; act4nature, par la reconnaissance de la diversité des indicateurs pertinents pour chaque type d’activité, a déjà eu une influence significative sur la communauté des think tank (des groupes de réflexion) qui cherchent à structurer la réflexion et l’action des entreprises et acteurs financiers sur le sujet (par exemple SBTn) ;

    – Encourager une mobilisation plus large des salariés en faveur de la nature. Les entreprises engagées en 2018 représentent plus de 3,5 millions de salariés. Un grand nombre d’entre eux se sont mobilisés au niveau local, grâce à la légitimation donnée par leur CEO, renforçant leur attachement à leur entreprise et leur intérêt pour leur métier. Le travail des Directions RSE en est sur ce sujet grandement stimulé.

     

    Pour aller plus loin : http://www.act4nature.com/qui-sommes-nous/

     

    3 – Proposition d’idées et d’outils en faveur d’un engagement actif pour la biodiversité :

     

    Le lien suivant vous suggèrera des dynamiques et des outils pertinents si l’expérience vous tente :

    https://entreprises-biodiversite.fr/

     

    4 – En conclusion.

     

    Un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction. C’est un déclin de la biodiversité sans précédent dans l’histoire humaine. Comment les entreprises peuvent-elles prendre leur part face à l’enjeu de la préservation de ces espèces indispensables à notre survie ce qui implique de mieux considérer leurs impacts sur la biodiversité ?

    La Plateforme RSE a identifié les bonnes pratiques qui pourraient être généralisées :

    https://www.strategie.gouv.fr/infographies/empreinte-biodiversite-entreprises

     

    Une association dont les actions peuvent inspirer d’heureuses initiatives et de bonnes pratiques :  OREE : http://www.oree.org/biodiversite-contexte-et-enjeux.html

     

    L’enjeu de la biodiversité est essentiel pour la survie de l’humanité donc pour l’avenir de nos enfants. Il mérite qu’on s’attache à réfléchir sur les dossiers dont nous vous fournissons les liens dans le corps de ce petit exposé. Personne ne devrait pouvoir dire demain, et surtout les responsables d’entreprises : je ne savais pas.

     

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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