C’est ce qu’a affirmé Pierre Moscovivi à l’issue du conseil des ministres du 17 octobre, en précisant que la banque publique d’investissement (dont il porte le projet) est décidée à « soutenir le financement de filières stratégiques telles que l’économie sociale et solidaire, la conversion numérique et le développement des entreprises dans les zones urbaines défavorisées, mais aussi la transition énergétique et écologique« . Et il a souligné l’intérêt tout particulier du président de la République quant à cette orientation. Arnaud Montebourg, notre « redresseur » national, y est allé lui aussi de son petit commentaire en déclarant que la BPI sera « l’outil de la transition écologique », en finançant de « nouvelles énergies » et en accompagnant les entreprises décidées à promouvoir cette révolution industrielle aboutissant à une nouvelle « offre industrielle » C’est d’ailleurs une position qu’avait prise publiquement François Hollande lors de la conférence environnementale du mois passé quand il assurait que la BPI allait « concentrer une bonne part de ses interventions sur la conversion écologique de notre système productif, qu’il s’agisse de l’isolation thermique, des énergies renouvelables ou des écotechnologies ». Pierre Moscovici a tenu à préciser d’autre part que la BPI « vise à regrouper dans un même ensemble, pour une meilleure efficacité économique et sociale, les activités publiques d’appui au financement des TPE, PME, ETI, qui sont à ce stade dispersées ». Elle interviendra en soutenant l’export et l’innovation, notamment celle dit « de rupture », et en renforçant les fonds propres. La BPI pourra encore » intervenir en soutien de l’innovation à hauteur de 600 millions d’euros par an. Ces moyens pourront encore être renforcés par les actions mises en commun avec les régions« . Dans un délai moyen, la banque pourra attribuer des financements provenant des institutions communautaires : Fonds européen d’investissement, banque européenne d’investissement, fonds structurels. Et Jean-Marc Ayrault d’ajouter : « La BPI pourra se refinancer sur les marchés, mais aussi auprès du livret A, dont nous avons augmenté le plafond, ainsi qu’auprès du livret de développement durable dont le montant a été doublé. » C’est le moment de créer ce Fond pour la Rénovation Energétique Hospitalière (FREH). Près de 100 millions de M2 hospitaliers doivent être rénovés d’ici 2020 pour atteindre les objectifs du Grenelle 2 et diminuer nos consommations énergétiques et nos émissions de gaz à effet de serre. Les établissements de soins Français ont des tarifs annuels qui ne tiennent pas compte de ces investissements à venir. La BPI peut représenter cette opportunité d’investir dans la transition énergétique hospitalière et garantir ainsi des économies considérables sur les prochaines décennies. Olivier TOMA – Primum-Non-Nocere |
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