Dans notre monde, respirer à pleins poumons n’est pas toujours la bonne solution !

    Dans notre monde, respirer à pleins poumons n'est pas toujours la bonne solution ! Si on renforçait vraiment la lutte contre les particules fines de l’air, on éviterait 19.000 décès dans 25 grandes villes européennes !

    Ce n’est pas Primum-Non-Nocere qui le dit c’est l’Institut de veille sanitaire (InVS) suivant le programme APHEKOM coordonné pendant trois ans dans douze pays.

    Ce chiffre a été calculé sur 39 millions d’habitants en prenant des hypothèses de calcul que nous vous avons exposées précédemment.

    Ces particules fines de l’air PM-2,5 proviennent de la combustion du fuel, du bois ou du charbon et son émises par des sources fixes (industrielles essentiellement).

    Notons que la ville la plus mal lotie actuellement est Bucarest (vous savez la capitale de ce pays communiste exemplaire qu’on nous donnait en exemple du temps du « globalement positif » de nos élites intellectuelles). Les Roumains de plus de 30 ans pourraient gagner 22 mois de vie si on y mettait en place la valeur guide fixée par l’OMS : 10 µg/m3.

    Cette mesure serait nulle ou minime dans des villes comme Stockholm ou Dublin qui ont des taux de PM-2,5 très proches de cette valeur guide.

    Marseille gagnerait 7.5 mois de survie – Lille et Paris 5.8 – 5.7 mois pour Lyon et Strasbourg – Bordeaux 5 mois – Rouen 4.6 mois – Le Havre 4.2 mois et enfin Toulouse 3.6.

    Une autre partie de cette étude montre que la vie près de rues ou de routes à trafic élevé est responsable de 15 à 30% du développement de l’asthme chez l’enfant et de celui de pathologies chroniques respiratoires cardiovasculaires chez les personnes âgées de >65 ans. Le coût estimé serait d’environ 300 millions d’euros.

    Rappelons que plus de 50% de la population vivant dans les dix villes françaises précitées vit à moins de 150 mètres de routes où circulent 10.000 véhicules ou plus par jour !

    Pour notre part, nous ne craindrons pas d’enfoncer le clou en rappelant que l’air intérieur des établissements de santé est pollué par de très nombreux produits chimiques, dont certains sont classé CMR. Et nous nous demandons quelle catastrophe il nous faudra affronter pour qu’un grand plan « AIR SAIN A L’HÖPITAL » protège enfin la santé des malades et surtout des soignants qui y respirent une bonne part de leur existence.

    Allongement de l’espérance de vie, économies de santé publique en améliorant la qualité de l’air, nos politiques on tout compris et ils sont passés à l’attaque : dans un communiqué à paraître sous peu, ils prévoient que le contrôle de la qualité de l’air sera en place dans les établissements de santé (sanitaires et médicaux sociaux)….en 2022 ! Nos politiques sont impayables…même s’ils nous reviennent très cher.

    Décret dilatoire qui explique sans doute la position ambiguë d’Emmanuel Briand, chef du bureau des environnements intérieurs, Direction générale de la santé (DGS) qui, tout en reconnaissant dans le « Cahier pratique du moniteur des travaux publics et du bâtiment » daté du 04.03.2011 que : « …la qualité de l’air intérieur des locaux est un sujet d’inquiétude croissante pour nos concitoyens… » conseille cependant aux gestionnaires d’établissements recevant du public : « Tant que vous n’êtes pas sollicités pour la réalisation de mesures de l’air intérieur, n’en faites pas une urgence »‘.

    On en reste sans voix.

    Primum-Non-Nocere qui réalise tous les jours des analyses de composés organiques volatiles (COV) s’efforce de contribuer à cet assainissement en assurant des préconisations d’éco-conception pour les bâtiments neufs ou des mesures correctives visant à ne pas dépasser les valeurs limites d’exposition des personnels et des patients dans les bâtiments anciens.

    Olivier TOMA – Primum-Non-Nocere

     

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