De la pierre au papier….

    De la pierre au papier….Une des matières les plus utilisées, les plus gâchées, le plus méprisées ? Le papier bien sûr. Un seul tirage à succès d’un de ces stupides magazines « people » et c’est un arbre majestueux sacrifié. Or, les arbres sont encore les meilleurs moyens naturels que nous connaissions pour absorber le CO2.

    Quant au recyclage du papier, il est partiel et peu satisfaisant.

    C’est pourquoi nous avons été intéressés par l’innovation imaginée par Repap (entreprise chinoise) reprise par l’Italien Ogami qui propose du papier à  base de pierre. Matériau facile à trouver et présent en abondance, nous dit-on. Sauf que son extraction et sa transformation risquent  malgré tout de gâcher durablement certains environnements paysagers, comme celle de certains minerais. Non ?  Nous pensons à la bauxite et aux Alpilles bien sûr.

    Le papier produit à partir de la pierre ressemble tout à fait à du papier classique bien que fabriqué à base de carbonate de calcium (CaCO) à proportion de 80%. Les 20% restants consistant en résines non toxiques (polyéthylène).

    Le carbonate de calcium qui constitue l’essentiel de ce papier (de qualité plus économique d’après le fabricant) provient du calcaire issu de carrières et il est utilisé dans l’industrie du bâtiment. Il est d’abord réduit en poudre puis mélangé et lié avec la résine.

    La fabrication ne nécessite ni eau, ni liquide polluant, ni blanchiment, ni teinture ! Le papier qui en résulte, contrairement au papier classique, est très résistant et waterproof .

    Cerise sur le gâteau : le constituant de base peut aussi donner naissance à d’autres objets comme, par exemple, les revêtements de toutes sortes.

    Voilà une innovation à laquelle nous accorderions le plus vif intérêt ….si nous dispositions d’indicateur d’impact. Ce qui n’est pas le cas puisque la seule source d’informations disponible réside dans les allégations du fournisseur. En matière d’objectivité on peut faire mieux.

    En revanche, ce genre d’innovation nous incite à insister une fois de plus sur la nécessité impérieuse pour les industriels et pour l’Etat de respecter un véritable affichage environnemental. Celui-ci intégrant la nature et la quantité de ressources naturelles consommées, l’analyse du cycle de vie complet, l’impact carbone et le cout réel.

    Les utilisateurs pourraient alors prendre des décisions en  » responsables éclairés »  et non en naïves victimes du « marketing » qui est à l’information du consommateur ce que le miroir est aux alouettes.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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