Disruption et lobbying éthique.

    disruption et lobbying éthique

    La disruption et le lobbying éthique.

    État des lieux.

    La santé et la santé environnementale ne sont que très rarement évoquées dans les programmes politiques de notre pays. La Gauche et les Verts développent un certain discours sur l’Écologie mais sans jamais aller au bout de sa logique. Car une authentique politique écologique – en relation étroite avec les questions de santé – exigerait une telle modification de nos mœurs que ceux qui la proposeraient seraient balayés. Alors on en reste aux incantations gratuites.

    Quant à la droite, elle est tellement obnubilée par les questions de rentabilité à court terme et par son obsession de reconquérir le pouvoir qu’il ne faut même pas imaginer qu’elle puisse s’intéresser véritablement à ce type de problème.

    Où le bât blesse-t-il ?

    Dans le fait que personne ne parle de santé et d’optimisation des dépenses de santé à long terme. Notre système de santé est financé par la maladie. Plus il y a de malades et de dépendants, plus le système de santé encaisse, crée de la valeur, embauche, dépense. Notre système de santé n’est, en fait, qu’un système qui, se nourrissant et se justifiant par la maladie, est, en fait, un système pathologique sinon dans son fonctionnement du moins dans sa philosophie.

    De plus, son erreur de conception à la base l’oblige à ne réfléchir et à ne décider que sur le court terme ou, plus exactement, à abandonner toute forme d’action anticipatrice puisqu’entièrement dépendant de conditions qu’il ne maîtrise pas :  celles de la santé publique à un moment donné.

    Alors que, comme toute entreprise collective, ce système doit pouvoir se doter d’objectifs et de moyens à long terme pour agir et garantir la santé des générations futures.

    Perspectives.

    Rêvons d’une France qui créerait un « système de santé » au sens noble du terme, faisant la promotion de l’éducation à la santé, de la prévention. Rêvons d’une médecine prédictive et préventive.

    L’intelligence artificielle sera demain un apport magistral pour notre santé….

    Le digital soignera le corps, l’homme traitera l’esprit.

    L’achat responsable est aujourd’hui au balbutiement des possibles. Demain tous interconnectés, les produits les plus innovants et les moins impactants seront en permanence identifiés, il sera aisé d’acheter sains et de massifier via les GHT qui seront tous interconnectés. Cela supprimera de fait les produits malsains, composés par des molécules suspectées de toxicité car l’IA les détectera en amont de la commande. Les lanceurs d’alerte n‘auront plus de raison d’être, les produits mal pensés ne seront pas achetés. C’est L’IA qui guidera l’achat avec nos propres critères de choix et la qualité d’usage mesurés par les utilisateurs.

    Il est déjà possible aujourd’hui de détecter un cancer ou une otite avec une application numérique, de faire une échographie avec une tablette, bientôt un scanner.

    Déjà cette année un premier vaccin contre la grippe été créé par une équipe australienne avec un adjuvant créé par un algorithme, l’intelligence artificielle va révolutionner cet univers.

    La télémédecine, les téléconsultations, permettront des diagnostics très en amont.

    Le télé monitorage fœtal pour la maman et le fœtus permet déjà d’exercer des surveillances à domicile, le suivi cardiologique en EHPAD est en place et les cabines de télémédecine se développent.

    Mêmes nos menus seront adaptés aux pathologies et à notre ADN (la nutrigénomique), le jeûne thérapeutique est déjà étudié et prôné dans de nombreux pays.

    Les imprimantes 3D seront capables de façonner des implants, en supprimant ainsi le monopole des laboratoires. Des organes artificiels imprimés en 3D vont révolutionner la médecine.

    Les vêtements connectés préviendront les AVC, traiteront le diabète.

    Les exosquelettes arrivent sur le marché, des robots qui opèrent, des « capsules »  intelligentes…

    Les détecteurs de COV permettront de détecter très précocement un cancer, ces détecteurs seront inclus dans nos smartphones.

    Ils deviendront d’ailleurs à court terme des assistants personnels intelligents capables de nous guider et de nous conseiller au quotidien en fonction de nos données de santé.

    Nous leur confierons tous les aspects de notre vie, ils seront de véritables assistants personnels et défendront nos intérêts, que ce soit en termes de santé, d’assurance, de banque ou de carrière…

    Ainsi notre smartphone pourra-t-il nous envoyer une notification de rendez-vous…même si nous n’avons pas encore pris conscience qu’il le faut …lui saura ou est notre intérêt et s’en chargera pour nous. On sait déjà transmettre de l’énergie sans fil entre nos smartphones, demain nous nous transmettrons de l’énergie entre nous…

    Ce nouveau monde est là, nous avons tous un rôle à jouer dans sa construction, les professionnels et les institutions de santé doivent changer de modèle…et mettre l’éthique au cœur de leur fonctionnement actuel et à venir.

    C’est ainsi que nous nous devons d’impulser une dynamique de lobbying éthique. Un espace pour privilégier le plaidoyer dans l’intérêt général en opposition avec le lobbying traditionnel dont les objectifs sont financiers et particuliers.

    Le lobbying éthique sera demain l’expression des voix citoyennes pour participer à ré-enchanter le monde pour sortir des manipulations, du neuromarketing, de la vente forcée, de l’obsolescence programmée, des étiquetages bidons et des allégations mensongères…

    Notre agence se consacre d’ores et déjà à créer un outil, une dynamique et un modèle économique permettant de faire du lobbying éthique un nouveau mode de « consommation ».

    Alors, si l’on veut d’ores et déjà se préparer à vivre cette transition à venir, il faut réinventer la gouvernance, réformer les formations initiales, travailler sur la promotion de la santé et la prévention, participer à éduquer les plus jeunes… Former les professionnels à la communication et à l’empathie, réduire les échelons hiérarchiques, générer la réforme des administrations et de la haute fonction publique pour qu’ils se transforment en « aidants ».

    Du latin « disrumpere », la disruption évoque la rupture, le chamboulement, la révolution rapide, brutale et inéluctable.

    La disruption qualifie l’époque que nous sommes en train de vivre dans laquelle des secteurs entiers, protégés par des habitudes, par la réglementation ou par leurs « parts de marchés »,  disparaissent très rapidement, remplacés par d’autres acteurs inconnus, plus petits, plus agiles, plus efficaces, moins couteux , moins prétentieux et plus respectueux de leur « écosystème ».

    Ces nouveaux acteurs de la disruption qui font la une de la presse, ce sont ces « Uber, BLALACAR, Air B&B, Netflix, Alibaba » qui ont identifié quelque chose qui ne va pas, un problème, une frustration, une expérience décevante et qui se construisent en réponse à ces déceptions et ces inefficacités. Ils n’hésitent pas à affronter les acteurs traditionnels sur leur propre terrain.

    La disruption est profondément transgressive : elle nous pousse à nous méfier des hiérarchies, à vouloir les aplatir, voire à les supprimer, à remette en question les légitimités, les titres et les compétences et à expérimenter les projets les plus improbables, parce que tout ce qui était auparavant considéré comme impossible représente désormais une opportunité de disruption.

    Alors la décennie qui s’ouvre devant nous sera extraordinaire à vivre et à bâtir, on peut choisir d’y participer avec éthique ou …de la subir !

    Il est encore temps « d’agir pour la santé des générations futures » …

    Avec le temps, l’impossible deviendra implicite !

    Olivier TOMA – Fondateur de l’agence Primum Non Nocere

     

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