Du pain sur la planche pour l’Anses en 2014

    © Copyright 2012 CorbisCorporationDéjà 2013 n’avait pas été une année inactive  pour l’Agence : bisphénol A, radiofréquences, boissons énergisantes, exposition des travailleurs aux bitumes, etc avaient constitué les préoccupations majeures de l’Anses dont le rôle consiste à prendre « en compte de façon transversale et globale les expositions des différentes populations (travailleurs, citoyens, consommateurs), pour évaluer les risques au plus près des réalités de la vie quotidienne« .
    Pour 2014 et après consultations avec tous es partenaires, l’Anses va s’attaquer à  » des travaux d’évaluation des risques concernant spécifiquement les enfants, …à l’exposition aux pesticides des travailleurs agricoles et des riverains« . Sans perdre de vue pour autant l’ensemble des grands enjeux sanitaires.
    Ainsi publiera-t-elle en cours d’année des rapports sur les nanomatériaux, les perturbateurs  endocriniens, la nutrition, etc.

    Les enjeux et le programme de 2014

    Les enfants.
    Ceux-ci sont particulièrement vulnérables aux éléments pathogènes liés à l’environnement, l’alimentation ou les produits de consommation. En 2014 l »Anses consacrera donc des travaux  spécifiques aux risques qui peuvent menacer les enfants : usage des « appareils radioélectriques (veille-bébés, tablettes, consoles 3D, talkies-walkies, etc.), substances chimiques présentes dans les jouets, composition des aliments des tout-petits ou contaminants …. [présents dans] leur alimentation. »

    Les travailleurs agricoles et les riverains.
    Ceux-ci sont directement exposés aux pesticides généreusement utilisés par l’industrie agro-alimentaire. L’Agence travaillera donc assidument en 2014,  à caractériser ces expositions, et à éprouver l’efficacité des vêtements et équipements de protection individuelle.
    Un groupe d’experts s’attachera à évaluer rigoureusement les expositions réelles aux pesticides. Leurs rapports viendront compléter les travaux assurés dans le cadre de la réglementation européenne ainsi que les conclusions  de l’expertise collective récente de l’Inserm.

    Comme aux échecs : toujours un coup d’avance.
    Partant du principe que prévenir vaut mieux que guérir – d’autant que certaines nuisances sont irréversibles et gravement attentatoires à la santé publique – l’Anses déclare vouloir s’attacher à  « renforcer  les moyens de détection des agents chimiques et des pathogènes tout au long de la chaîne alimentaire et elle  engagera de nouvelles expertises sur les risques liés aux nanomatériaux, aux perturbateurs endocriniens, sur l’antibiorésistance, la santé des abeilles ou encore la qualité de l’air« .

    Comme on le voit « il y a de quoi faire » et cette volonté anticipatrice est de bon aloi. Dans ces domaines nous pensons qu’on n’en fait jamais trop, et jamais trop tôt, pour inverser des décennies d’aveuglement plus ou moins volontaire.  Nous espérons que l’Anses ne décevra pas ceux qui lui font confiance.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

    Snai schedine

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