Du sanctuaire au coupe-gorge, la triste dérive des hôpitaux.

    Du sanctuaire au coupe-gorge, la triste dérive des hôpitaux.Une octogénaire atteinte de la maladie d’Alzheimer violée en plein hôpital le 6 mai 2010 par un SDF ! Cela vous surprend ? Nous non.

    Dans notre ouvrage à paraître « Hippocrate au secours ! Ils sont devenus fous… » nous dénonçons avec force exemples à l’appui, le laxisme d’autorités qui s’occupent de « mater » la Lybie ou l’Afghanistan, mais laissent des dégénérés de toutes sortes  sillonner les couloirs de nos hôpitaux à la recherche de ces malades et de ces anciens, nos parents ou nos enfants, qu’ils pourront agresser, dépouiller ou violer sans trop de risques.

    Après l’affaire ignoble de l’hôpital Edouard-Herriot de Lyon, on évoque « l’incompréhension et le malaise des salariés quand au manque de sécurité de l’hôpital« ; on lit que les aides-soignantes « sursautent quand elles font des nuits et qu’elles croisent un balai » que les infirmiers ont « à faire face à beaucoup de situations auxquelles [ils ne sont] pas préparés« . A tel point que certains d’entre eux « durablement blessés par cette affaire ont, depuis, demandé un soutien psychologique« .

    Il semblerait que certains découvrent l’eau chaude.

    Nous écrivions dans notre ouvrage : « La police institutionnelle visite, de temps en temps, les hôpitaux publics, mais de temps en temps seulement. Car, contrairement à ce qui avait été préconisé il y a quelques années, elle n’assure pas vraiment – tous les jours et 24H/24 – la visite des établissements de santé accueillant du public.

    Il n’est donc pas rare d’y subir des agressions. Cela ne se dit pas ou très peu car c’est complètement tabou pour des raisons parfaitement politiques et idéologiques. A une certaine période, avait été mis en place un « Observatoire national des violences hospitalières » ; on n’en entend plus parler…Il y a eu tellement de cas de ces violences recensés partout en France, qu’on a préféré mettre un chapeau dessus. C’est un sujet très sensible car il touche à de multiples aspects de la ligne politique générale des différents gouvernements depuis trente ans. De gauche comme de droite »

    Puis nous recensions un certain nombre de cas relevés dans la grande presse :

    « LA MANCHE LIBRE du 26.05.2010

    Agression sexuelle à l’hôpital : l’homme était un récidiviste

    « MENSONGE.PSY.COM »

    « Viol à l’hôpital psychiatrique – 22 novembre 2009

    Les parents d’un enfant de 10 ans, agressé sexuellement dans « une unité de l’hôpital psychiatrique….

    « LE PROGRES.fr – 8 Mai 2010-05-26

    « Lyon 3ème: une octogénaire (!) violée sur son lit d’hôpital (publié le 07.05.2010)

    « 20minutes.fr – Samedi 8 Mai à 07.09

    « Une patiente de 92 ans violée en pleine journée à l’hôpital d’Angers.

    « LINFO.RE – Lundi 1er Mars 2010

    Elle s’appelle Ginette Robert, agressée sexuellement ….[âgée] de 76 ans grandement handicapée n’a pas pu se défendre ».

    « LADEPECHE.fr

    « Où on apprend qu’une dame, albigeoise, âgée de 61 ans M…B….a été violée à plusieurs reprises par un autre patient qui avait pris l’habitude de rôder dans les chambres.. «

    « LE PARISIEN18.03.2009

    « Un infirmier écroué pour viols à l’hôpital Bichat

    Ibrahim T. est infirmier à l’hôpital Bichat ….. a été mis en examen pour « viols sur personne vulnérable »

    Le Quotidien de la Réunion et de l’Océan indien – 08.05.2010

    « Un Réunionnais condamné pour des viols en clinique….. aurait abusé de trois patientes d’un centre hospitalier privé où il travaillait…

    LA DEPECHE.fr – 28.05.2008

    Toulouse et sa région : « Un patient mis en examen et soupçonné de viol dans une clinique …il est soupçonné d’avoir abusé sexuellement d’un patient âgé d’une trentaine d’année, une personne décrite comme « vulnérable ».

    Devant cette énumération qui ne demande qu’à se rallonger ad libitum,  on ne pourra dissimuler longtemps encore les problèmes de violence auxquels nos établissements hospitaliers sont confrontés : vols, viols, agressions physiques et verbales sont en effet leur lot quotidien. Sans oublier les voitures du personnel soignant, cambriolées et vandalisées sur le parking des hôpitaux.

    L’observatoire des violences hospitalières, à quoi sert-il vraiment ?

    Le lien suivant www.sante-sports-gouv.fr vous permettra de prendre connaissance du Rapport 2009 de l’Observatoire National des Violences Hospitalières. La lecture de ce texte vous édifiera peut-être.

    Nous avons eu, personnellement, l’occasion d’être auditionné par cette Commission …et nous fûmes ravis d’apprendre alors qu’il y avait dans certains hôpitaux, des vigiles, des policiers ou des gendarmes spécifiquement détachés pour répondre aux problématiques hospitalières. Et nous de demander benoîtement : « Comment se fait-il que le secteur privé ne puisse pas bénéficier de rondes, ne serait-ce que de visites la nuit, parce que nous sommes, nous aussi, astreints à fonctionner 24/24 H et 365 jours par an et nous aussi avons besoin de surveillance et de présence policière ».

    Notre surprise fut grande de nous entendre alors répondre « qu’il n’y avait pas de problèmes dans le secteur privé ! ». Comme « le nuage de Tchernobyl a respecté les frontières françaises », le flot d’insécurité qui submerge notre pays évite soigneusement les établissements privés, ceux-ci n’ont donc pas besoin de protecteurs assermentés et cette hypothèse n’est pas utile aux travaux de la Commission.

    L’explication de telles inepties est simple : les agressions dans le privé n’avaient pas été recensées par la digne Commission..…donc elles n’existaient pas.

    Ni les enfants, vulnérables par définition, eux qui normalement mobilisent nos élans protecteurs les plus généreux, ni les vieilles dames qui n’inspirent que sollicitude et respect filial dans les sociétés civilisées, ni les femmes enceintes, ni les personnes gravement blessées ou handicapées, ni les opérés du cœur ou les comas dépassés, ni même les hommes en âge de se défendre mais dans l’impossibilité provisoire de le faire ne sont à l’abri d’une agression sexuelle (cela, de nos jours, n’étonnera personne) ou pire, intérieure ou extérieure dans un établissement de santé.

    Les causes profondes de cet effroyable état de choses mériteraient d’être discutées et analysées. Mais cela est impossible dans le cadre de la pensée unique qui nous est imposée et qui n’autorise la discussion des choses qui fâchent qu’à condition de respecter un politiquement correct de plomb. Nous ne nous y risquerons pas ici.

    Olivier TOMA – Primum-Non-Nocere

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