Economies d’énergie ? Nos bébés en première ligne

    Economies d'énergie ? Nos bébés en première ligneC’est Suez Environnement qui a mis le feu aux couches !

    Cette entreprise aurait accouché d’un système qui,  à terme, permettrait de transformer le million de tonnes de couches de bébés qui menacent d’engloutir le pays sous d’énormes dunes  nauséabondes, pour en faire du plastique de l’énergie et du compost !

    Ainsi verrait-on jaillir de la saine productivité de nos chères têtes blondes (enfin pas tout à fait de la tête….)  du biogaz. Et comme cette productivité est très soutenue pendant au moins deux ans le gisement présente des perspectives exponentielles.

    Ce sont des ingénieurs de Suez Environnement qui, se penchant sur le sujet ont accouché de ce concept inédit. En laboratoire pour le moment.

    Mais le projet, démarré depuis deux ans, paraît d’autant plus sérieux qu’il est financé à 40% par l’Ademe, le reste restant à la charge de Suez qui y a consacré un investissement de 340.000 €.
    Un projet : un problème et une solution

     

    Le directeur du projet «Happy Nappy» chez Suez Environnement (bien entendu « Couche Heureuse » en français aurait fait trop ringard ou trop franchouillard) Laurent Galtier, a fait ses petits calculs (ceux qui aboutissent au million de tonnes cités plus haut) et a pris acte du fait qu’il n’existait pas de solution de recyclage actuellement pour ce milliards de kgs de couches culottes. Jusque là, celles-ci épousaient le triste sort des ordures ménagères qui partent dans les filières classiques d’élimination et de valorisation des déchets ménagers.

    Maxime Rouez, ingénieur à Suez Environnement, nous lâche sa recette de grand-mère : « La première étape consiste à broyer les couches usagées pour isoler les différentes matières qui la composent ». Après quoi : réduction des couches en petites bandelettes et essorage dans une machine à laver. C’est le moment crucial où les chercheurs parviennent à séparer les matières plastiques réutilisables pour en fabriquer d’autres (qu’on espère tout aussi réutilisables, sans quoi on se demande pourquoi se faire autant…suer). Quant aux déchets organiques (doux euphémisme…) ils serviraient à produire du biogaz, de l’électricité et de la chaleur.

    Comment cela ? Qu’on vous termine la recette : la production de biogaz interviendrait à l’issue d’un processus de fermentation dans lequel la codigestion des matières fécales et de la cellulose des couches, associées aux boues issues des eaux usées des stations d’épuration. Une merveille d’ingéniosité et de savoir-faire où le tour-de-main du « chef » n’est même pas nécessaire
    Mais la mission salvatrice, réparatrice et enrichissante des matières recueillies pieusement dans les quatre ou cinq couches quotidiennes de nos petits n’en serait pas terminée pour autant ! Elles pourraient, à terme, servir de composant principal du compost destiné à fertiliser les champs.

    Maternités et agriculture biologique  feront bientôt cause commune.

    Olivier TOMA – Primum-Non-Nocere

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