Et si nous parlions du 4ème plan de santé au travail ?

    Plan-Sante_travail

    Publié fin décembre 2021, l’actualisation du 4ème PLAN SANTE AU TRAVAIL est passée totalement inaperçue !
    Entre une vague de Covid et une invasion de l’Ukraine, on peut le comprendre.
    Mais nous aimerions néanmoins attirer l’attention sur ce texte important (en lien ci-dessous) à plus d’un titre :

    https://travail-emploi.gouv.fr/sante-au-travail/plans-gouvernementaux-sante-au-travail/article/plans-sante-au-travail-pst

    La période est historique. La crise sanitaire que nous traversons a remis la santé au travail et la qualité des conditions de travail au cœur des préoccupations de nos concitoyens. Dans les entreprises, le développement du télétravail a marqué un tournant durable et contribué à placer les conditions de travail au centre du dialogue social comme des relations quotidiennes au sein des collectifs de travail.

    Et cela, dans un moment où les risques professionnels restent une réalité parfois tragique : 540 000 accidents du travail, dont 550 mortels, ont été dénombrés en 2020. Ce contexte souligne combien la santé au travail reste un enjeu majeur pour notre société et nous appelle à renforcer encore notre mobilisation collective pour en relever les défis.

     

    Parlons Santé Environnementale

    Conformément à l’esprit de la loi du 2 août, le PST 4 encourage le développement d’une approche décloisonnée entre la santé au travail, la santé publique et la santé environnementale. Ce rapprochement, qui n’implique pas de nier les spécificités des différentes approches, permet une prise en compte plus cohérente de la santé de chacun. Cela est déterminant par exemple en matière d’accompagnement des personnes atteintes de cancers ou de maladies chroniques mais aussi dans la volonté de promouvoir les activités physiques et sportives y compris en milieu professionnel. La crise sanitaire a démontré à quel point les différents volets de la santé sont liés.

     

    Objectif N° 5

    Nous retenons tout particulièrement l’objectif N° 5 tel que défini par ce texte (page 73 à 80) qui se présente ainsi : Encourager le développement d’une approche partagée de la santé : Santé Publique, Santé au Travail, Santé – Environnement, et dont les objectifs sont ainsi définis :

    • Renforcer la connaissance partagée des déterminants d’un environnement de travail favorable à la santé.
    • Favoriser l’inscription des entreprises dans un environnement favorable à la santé publique.
    • Prendre en compte les effets de facteurs environnementaux sur les conditions de travail.

     

    Trois directions qui se déclinent ainsi :

    • Développer une approche partagée entre Santé Publique, Santé au travail, et Santé – Environnement, comme indiqué par le titre général.
    • Prévenir les risques multifactoriels et agir sur les déterminants de santé en milieu hospitalier.
    • Expérimenter des démarches de promotion de la santé cardio-vasculaire
    • Promouvoir les Activités Physiques et Sportives (APS) en milieu professionnel.
    • Développer les Actions de Lutte contre les Addictions en Milieu Professionnel.
    • Faciliter les Accès à la Vaccination via les Professionnels de Santé au Travail.
    • Prendre en compte les Effets du Changement Climatique sur la Santé des Travailleurs, en particulier, les effets des Vagues de Chaleur.

    Ce dernier point mérite un petit développement particulier. Nous citons :

    En 2018 l’Anses a identifié trois types de modifications climatiques qui influent sur les risques professionnels : l’évolution de l’environnement biologique et chimique, la modification de la fréquence et de l’intensité de certains aléas climatiques et la hausse des températures. Au cours des deux dernières décennies, les vagues de chaleur sont en effet apparues récurrentes sur le territoire métropolitain. La chaleur engendre des risques professionnels spécifiques aux activités exposant à des températures élevées (fonderies, verreries…), mais aussi plus souvent pour toutes les activités extérieures (BTP…) et intérieures (bureaux et ateliers) lors d’épisodes caniculaires. 

    • Faire converger les efforts de Prévention de Risques à la fois professionnels et environnementaux. Par exemple :
    • Poursuivre la surveillance et la lutte contre certains risques chimiques (amiante, pesticides…) à l’interface de la Santé au Travail et Environnementale.
    • Limiter les effets de certaines pollutions (sols, air intérieur) sur la santé des travailleurs.

    Notre Conclusion

    C’est le moment d’agir pour que nos entreprises et nos établissements de santé, bénéficient des formations et des éléments nécessaires pour réduire les risques liés : à l’exposition aux produits chimiques, aux perturbateurs endocriniens, aux champs électro-magnétiques, au radon, aux nano particules, au nuisance sonores…

    Et comme il n’est pas interdit de rêver, l’idéal serait de réaliser ces différents objectifs en privilégiant  l’éco-conception des locaux, des lieux de pauses adaptés, une restauration équilibrée et saine, des équipement sportifs et des lieux dédiés sur le lieu même de travail

     

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