Les Hôtels Hospitaliers, une alternative écologique aux soins à domicile ?

    Les Hôtels Hospitaliers, une alternative écologique aux soins à domicile ?
    Le gouvernement lance une expérimentation sur trois ans pour tester un projet d’hôtels hospitaliers par le biais d’un appel à projets auprès des établissements de santé volontaires. Il s’agit de créer des structures d’hébergement mises à la disposition de certains patients avant leur retour à domicile.
    L’appel à candidatures est ouvert jusqu’au 12 mars 2017.
    Contenu du projet

    Les établissements sélectionnés pourront « proposer une prestation non médicalisée d’hébergement » aux patients « ne nécessitant pas de soins médicaux particuliers » et habitant « seuls ou à distance » de l’hôpital, « en amont ou en aval de leur prise en charge« , le tout « sur la base des recommandations de la Haute autorité de Santé (HAS)« explique le communiqué du ministère de la Santé. (fichier joint)

    Le but

    Il s’agit d’écourter les durées d’hospitalisation dans le cadre du « virage ambulatoire » – d’éviter des nuits coûteuses à l’hôpital – de réduire les frais de transport – d’améliorer la qualité de la prise en charge et le confort des patients.

    Ces derniers n’auront « plus besoin d’être hospitalisé(s) la veille » d’une opération et pourront « sortir plus précocement de l’hôpital, tout en étant » proches de leurs lieux de soins « si besoin est« . Ainsi « des transports fatigants » seront également évités pour des soins répétitifs comme c’est le cas pour une radiothérapie.

    L’hébergement sera assuré par l’établissement, dans ses propres locaux, mais à l’écart de ceux réservés à l’hospitalisation. Il pourra l’être aussi par « un tiers, notamment un prestataire hôtelier ou un partenaire associatif » qui aura passé une convention avec l’hôpital.

    La personne hébergée pourra partager sa chambre avec un accompagnant et, si elle est mineure, avec deux accompagnants.

    Financement de l’expérimentation

    Il sera assuré par le fonds d’intervention régional (FIR). Les frais à la charge du patient restant identiques que pour un hébergement à l’hôpital. « Une évaluation sera réalisée un an avant son échéance« , afin d’apprécier l’intérêt du dispositif « pour le patient et au niveau médico-économique« .

    Dossier de candidature 

    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000034019950&dateTexte=&categorieLien=id

    Notre analyse

    Nous considérons l’hôtel hospitalier comme un dispositif alternatif intelligent pour organiser les chimiothérapies.

    Il nous faut bien avoir conscience que le patient en traitement  est – bien malgré lui – un vecteur de contamination aux substances anti cancéreuses qui sont elles-mêmes considérées potentiellement cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques. Comment ? Par ses excrétas : sueur, vomissements, excréments, urine.

    C’est pourquoi les séances de chimiothérapies sont interdites en ambulatoire en médecine vétérinaire. Cela permet de traiter les excrétas par incinération et d’éviter le contact pendant les 48h00 post chimio avec femmes enceintes, enfants et  adolescents…

    Dans ce domaine, la France a inventé un concept inverse au développement durable. « La lente et insinuante dégradation continue » que nous devons au développement exclusif de ces chimiothérapies en ambulatoire et en HAD est la conséquence directe d’une volonté de faire quelques économies de bouts de chandelles. Volonté totalement contraire à tout bon sens.

    En effet les déchets d’excrétas qui, en ambulatoire, sont diffusés dans la nature,  pourront être facilement collectés et incinérés dans un hôtel hospitalier.  Nous n’aurons plus ainsi à retrouver ces molécules dangereuses dans nos eaux de boisson puisqu’elles ne sont pas traitées par nos stations d’épuration…!

    L’alternative étant de créer un circuit de collecte des excrétas à domicile, comme pour les dasri. On comprend que « c’est pas demain la veille« .

    L’hôtel hospitalier s’impose alors comme une solution écologique et sanitaire dans le cadre du système de santé, favorable à la santé et à l’économie. Notamment celles des générations futures.

    Il s’agit donc de transformer ce que nous appelions plus haut « dégradation continue » en « un développement durable au service de la santé. »

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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