Cette indépendance en matière d’énergie électrique étant (presque) assurée par le barrage d’Alto Lindoso dans le Nord du pays qui a contribué à la production d’énergie hydroélectrique du pays en couvrant pendant 139 heures (quasi les 6 jours de la Création) la consommation d’électricité portugaise. Donc uniquement par des énergies renouvelables.
Le barrage s’est même payé le luxe de surenchérir en couvrant 103,6% de la consommation mensuelle électrique cumulée du Portugal durant le mois de mars 2018 : 4812 GWh pour 4647 GWh.
Au total ce sont 1,8 millions de tonnes de CO2 qui ont n’ont pas été diffusées dans l’atmosphère !
Certes, en l’absence de stockage de l’énergie d’origine renouvelable produite, on a eu recours à des centrales électriques thermiques ou des importations pour compléter l’approvisionnement en électricité au Portugal durant certaines périodes. Mais il n’en demeure pas moins qu’un pic de production égal à 143% de la consommation électrique a été atteint.
Quelques Observations
Le Portugal a donc pu vivre durant 6 jours sur ses seules sources d’énergies renouvelables :
- le 9 mars pendant une période de 70 heures.
- le 12, durant 69 autres heures,où la consommation portugaise a été entièrement couverte par des sources d’énergie non-fossiles, non polluantes. Qui dit mieux ?
Lumière… et ombres.
Cet exploit énergétique portugais est à mettre au crédit des activités d’origine hydro-électrique (les barrages) et des éoliennes. Soient respectivement 55% et 42% des besoins de consommation.
L’énergie éolienne est très implantée au Portugal où elle a couvert 23,3 % de la consommation d’électricité du pays de mi-2016 à mi-2017. Ce qui lui donne le troisième rang européen derrière le Danemark et l’Irlande. Et devant sa voisine l’Espagne qui arrive au quatrième rang.
D’où l’enthousiasme de certains eurodéputé « Verts » qui voudraient pousser l’UE à hausser son objectif en termes de renouvelables, actuellement fixé à 27 % d’ici 2030.
Ce qui n’est visiblement pas l’avis de tout le monde si on en juge par l’ouvrage que vient de publier Alban d’Arguin « Éoliennes, un scandale d’État » aux Éditions Synthèse (https://www.livresenfamille.fr/livres/sciences-politiques/etudes/14602-alban-d-arguin-eoliennes-un-scandale-d-etat.html?pk_campaign=Infolettre)
La circonspection reste donc de mise devant des exploits techniques qui – ainsi que nous en avons fait l’expérience à de multiples reprises – peuvent dissimuler derrière leurs résultats éblouissants, un lot inépuisable de déconvenues se révélant dans le temps et difficiles à corriger par la suite.
Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE
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