La qualité de l’air dans les écoles et les crèches : attention aux coups de règle !

    La qualité de l'air dans les écoles et les crèches : attention aux coups de règle !Le ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, Nathalie Kosciusko-Morizet nous a annoncé, fin Janvier, plusieurs décrets  concernant la santé-environnement, notamment sur l’obligation de surveillance de la qualité de l’air dans les écoles et dans les crèches.

    Un autre texte s’attachera à l’étiquetage relatif aux émissions des produits de construction et de décoration. On nous promet enfin un décret sur la déclaration obligatoire des nanomatériaux mis sur le marché français. Nous en rendons compte pas ailleurs.

    C’est ainsi que la surveillance de la qualité de l’air deviendra obligatoire dans les écoles et les crèches d’ici à 2015. Décret publié au printemps : « croix de bois, croix de fer ! »…et nous aurons aussi un texte créant une valeur-guide pour le formaldéhyde et le benzène (toujours ministre dixit dans sa conférence de presse).

    Un calendrier a été établi pour la surveillance obligatoire de la qualité de l’air dans les crèches et les écoles :

    1er janvier 2015 pour les écoles maternelles et les établissements d’accueil collectif d’enfants âgés de moins de 6 ans.

    1er janvier 2018 pour les écoles élémentaires et le 1er janvier 2020 pour les accueils collectifs de mineurs à caractère éducatif et les autres établissements d’enseignement ou de formation professionnelle de jeunes âgés de moins de 18 ans.

    Et, en attendant, nous aurons droit à une nouvelle campagne de mesure de la qualité de l’air dans environ 150 établissements scolaires volontaires courant 2011

    Les données définitives concernant la campagne précédente (2009-2010) ont été rendues publiques en cette occasion

    – 86% et 40% des établissements présentaient respectivement des concentrations moyennes annuelles de formaldéhyde et de benzène inférieures à 30 et 2 µg/m3, valeurs considérées comme satisfaisantes et ne justifiant pas d’action spécifique.

    – une concentration en benzène comprise entre 2 et 10 µg/m3 relevée dans certains établissements est considérée comme similaire à celle en extérieur dans 80% des cas

    – enfin, dans 16% des établissements on avait constaté un indice de confinement supérieur à 3 (l’échelle va de 0 à 5), ce qui implique un renouvellement insuffisant de l’air.

    A défaut de retrouver une orthographe avec laquelle ils semblent définitivement fâchés grâce aux prodigieuses victoires de la pédagogie moderne, espérons que nos enfants retrouveront l’air que respiraient leurs arrière-grands-parents dans les écoles de Jules Ferry.

    Olivier TOMA – Primum-Non-Nocere

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