Le 1er concours national en faveur du développement durable dans les Écoles d’architecture est né

    architecture concours développement durable école

    Ses contours en ont été dévoilés le 30 janvier dernier par le ministre de la culture lors d’une cérémonie à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Val-de-Seine qui avait pour but de révéler les règles du «  Palmarès RESEDA » qui doit couronner les Projets de Fin d’Études (PFE) les plus écoresponsables réalisés par les étudiants en dernière année au sein des Écoles nationales supérieures d’architecture.

     

    Que vise ce projet ?

     

    Il convient de savoir que le ministère de la Culture chapeaute 20 écoles nationales supérieures d’architecture qui rassemblent environ 20 000 étudiants. Ce sont des futurs architectes qui, demain, imprimeront leurs conceptions techniques et esthétiques sur notre paysage urbain.

    Mais désormais, cela devra se faire et se fera en tenant compte d’abord et avant tout de cette transition écologique qui va profondément modifier la pratique de l’architecture et de l’urbanisme comme elle a, et devra encore longtemps, modifier tous les autres domaines de l’activité humaine.

    Pratique nouvelle qui désormais constitue la première source de préoccupation des écoles nationales supérieures d’architecture.

     

    Comment se déroule la sélection ?

     

    On conçoit que ces 20.000 étudiants constituent le vivier naturel au sein duquel doivent émerger les futurs responsables de la mise en pratique de cette politique écoresponsable en architecture.

    C’est ainsi que, cette année, un indispensable Projet de Fin d’Études (PFE) a été présenté par   2450 étudiants originaires de toutes les régions de France au terme de leurs études, prélude obligatoire à leur entrée dans  la vie professionnelle.

    PEE qui doit permettre d’apprécier au mieux les compétences réellement acquises au cours de leur formation d’une part, et sans doute plus encore, la qualité de leur démarche architecturale.

    C’est là qu’interviendra le Palmarès RESEDA, destiné à récompenser, chaque année, le projet qui, pour chacune des 20 écoles, apparaîtra comme le plus innovant en matière de développement durable.

     

    La Mise en Œuvre du Concours

     

    Le noms des lauréats seront proclamés lors des Journées Nationales de l’Architecture en octobre 2023. Ils bénéficieront ensuite, en avril 2024, d’une résidence à la Villa Médicis dans le cadre du festival des Cabanes qui invite chaque année des architectes, artistes et chercheurs à investir les jardins historiques de l’Académie de France à Rome pour travailler sur des constructions sur le thème de l’habitat durable et modulable. Le but étant de favoriser les rencontres et l’émulation nécessaire aux lauréats pour travailler ensemble et se forger collectivement des convictions et de construire le moteur qui sera celui de leur future pratique professionnelle.

     

    Quelle est la signification de « Reseda » ?

     

    Parce que le Réséda est une plante à fleurs durable, symbole de modestie, refuge pour les abeilles et dont la couleur verte, fréquemment utilisée en architecture (dôme vert réséda du Grand Palais par exemple), est aussi celle de l’écologie.

    De plus, RESEDA est aussi l’acronyme de RÉSidence Étudiante pour la Durabilité en Architecture.

    Un rien alambiqué, mais nous n’allons pas ergoter sur le nom d’un projet plein de bonnes intentions en soi.

     

    Comment concourir ?

     

    Il suffira aux compétiteurs potentiels d’inscrire leurs recherches dans des thématiques résolument tournées vers les enjeux de la transition écologique :

    – construction neuve durable,

    – intervention sur l’existant,

    – aménagement et requalification urbaine,

    – revitalisation des territoires ruraux,

    – architecture conceptuelle et innovante, etc.

     

    Les gains à attendre de ce concours

     

    Reconnus par un jury de haut niveau (comme il se doit), le palmarès RESEDA est destiné à couronner  les jeunes diplômés des écoles nationales supérieures d’architecture dans leur projet d’insertion professionnelle et à valoriser leur engagement en faveur d’un futur durable.

    Il devrait aussi permettre de mutualiser et diffuser des pratiques ou axes de recherches architecturales vertueux, à destination de l’ensemble des communautés étudiantes et professionnelles.

     

    Une conclusion en forme de souhait

     

    On peut penser que les 20 projets reconnus influenceront heureusement les efforts de l’architecture pour contribuer à changer notre habitat. En mieux.

    Car si l’innovation – quand elle répond à de si vertueux objectifs – doit être encouragée, il ne faut pas négliger les droits des personnes, à bénéficier d’un environnement harmonieux, esthétique et « humain » en accord avec le riche passé architectural de notre pays. Or, nous doutons que ces considérations de simple bon sens aient toujours été prises en compte par le passé dans le domaine de l’architecture.

     

    Le jury du Palmarès RESEDA

     

    • Christine Leconte, présidente du Conseil national de l’Ordre des architecte
    • Pablo Katz, architecte et président de l’Académie d’Architecture
    • Philippe Madec, architecte, membre titulaire du Conseil national des enseignants-chercheurs des écoles d’architecture, et de l’Académie d’Architecture
    • Dominique Gauzin-Müller, architecte, chercheuse et enseignante
    • Emmanuel Launiau, Président du groupe immobilier Quartus
    • Alicia Orsini, lauréate du concours Albums des jeunes architectes et paysagistes 2018 avec l’agence Orma architettura.
    • Nicola Delon, architecte, agence Encore Heureux Architectes
    • Sam Stourdze, directeur de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis
    • La directrice chargée de l’architecture au ministère de la Culture

     

    Puisse Athéna, déesse de la sagesse qui préside à l’architecture et à la civilisation, ainsi qu’Apollon, dieu des arts et de la beauté, inspirer nos futurs bâtisseurs.

    Puissent-ils aussi être inspirés par Asclépios, dieu de la santé, afin qu’un de nos souhaits les plus chers puisse être comblé : l’exigence absolue pour les architectes, de prendre en compte la santé des occupants dans la conception des bâtiments…

     

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE – Associé Grant Thornton® France

    • Voir les commentaires

    Vous pourriez aimer aussi

    Après l’asticothérapie voici la bactériophagie ou phagothérapie.

    Une nouvelle méthode thérapeutique est née : la bactériophagie ou encore phagothérapie Elle consiste ...

    La reconstruction mammaire par transfert graisseux n’est toujours pas remboursée par la Sécurité sociale

    La reconstruction mammaire par transfert graisseux n’est toujours pas remboursée par la Sécurité sociale

    L’alternative à la prothèse en silicone pour une reconstruction mammaire est possible depuis plusieurs ...