Nous avons attiré l’attention à de nombreuses reprises sur les méfaits du BPA, un des composants de la résine qui « protège » l’intérieur des boîtes de conserve.
L’étude menée par Leonardo Trasande qui vient d’être publiée (dans Health Affairs) confirme le coût sanitaire élevé que nous devons payer pour satisfaire aux besoins de l’industrie agro-alimentaire. L’auteur est professeur d’université en pédiatrie, santé environnementale et politique de santé à New-York.
Quelques chiffres :
3 milliards de dollars sont dépensés chaque année aux USA pour traiter la part des maladies coronariennes et de l’obésité infantile attribuable à l’exposition au BPA. Soient 2,2 Mds d’€.
Il faut aussi savoir que si on interdisait l’usage alimentaire du BPA on éviterait à 6.236 enfants de souffrir d’obésité et on éloignerait le risque d’incidents coronariens de 22.350 personnes.
Soit une économie de 1,74 MD§ = 1,27 Md€.
Voilà une étude qui tombe à pic puisque la Commission Européenne doit très prochainement faire connaître ses décisions concernant la définition et les critères relatifs aux perturbateurs endocriniens (P.E).
La publication de ces décisions était prévue pour décembre 2013 mais elle a été suspendue dans l’attente des conclusions d’une procédure d’évaluation de l’impact qu’elles auraient en matière économique.
Nous espérons que les considérations financières – légitimes en soi – ne prévaudront pas sur les priorités sanitaires. Non négociables par définition.
Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE
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