![]() – triplement de la dite taxe pour les oxydes de soufre, les COVNM (composés organiques volatils non méthaniques) et les poussières en suspension, – abaissement du seuil d’assujettissement sur les émissions de poussières totales en suspension à 5 tonnes au lieu de 50 tonnes (article 13) ; – suppression de l’avantage fiscal réservé aux installations de stockage de déchets Emas ou ISO 14001, qui devront désormais payer l’intégralité de la TGAP déchets (article 13 bis). Du côté des frais kilométriques, le gouvernement a suivi la commission des finances de plafonner la déductibilité des frais kilométriques pour les véhicules les plus puissants. Mais il a proposé une autre rédaction de article 4 ter. En effet Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, a propose deux ajustements de cet article. – Le premier consisterait à « appliquer la mesure à partir de six chevaux fiscaux, et non pas sept. Pour les contribuables optant pour le régime des frais réels, la commission propose un abattement d’un tiers lorsque le véhicule est d’une puissance supérieure à la limite du barème ». – Le second propose un « plafonnement des frais réels au niveau maximal autorisé par le barème forfaitaire. » Mais enfin, dans certains cas « repetita placent« . L’Assemblée par la voix des représentants des partis majorité/opposition confondus a alors eu droit à une disputatio dont elle fait ses délices sur le thème : faut-il ou non taxer les utilisateurs de gasoil…et, par conséquent les fabricants de véhicules qui utilisent ce combustible particulièrement polluant. Aucune disposition n’ayant été votée, on peut dire que la montagne oratoire a accouché d’une souris réglementaire. De même les écologistes n’ont pu faire adopter un certain nombre d’amendements de fiscalité écologique : – pas de suppression de la défiscalisation de l’autoconsommation des produits pétroliers dans les raffineries, – non plus que sur les agrocarburants, – non plus que sur le kérosène. Ce qui nous a valu une très belle métaphore de Christian Eckert (opposé à cette suppression) qui, décidément très inspiré, a affirmé: « L’incidence de votre amendement pour un certain nombre de compagnies aériennes pourrait être à peu près aussi fatal qu’un vol de pigeons dans un réacteur ». Tous aux abris
Olivier TOMA – Pirmum-Non-Nocere |
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