Une étude menée par des chercheurs français confirme les soupçons exprimés dans les milieux médicaux : les utilisateurs intensifs de téléphone mobile, ceux qui s’en servent plus d’une demi-heure par jour, courent un risque accru de développer un cancer du cerveau.
Ce risque intervient au-delà d’un usage quotidien de plus de trente minutes ! C’est à dire quinze heures d’appels par mois maximum. C’est peu mais c’est ainsi : au-delà nous courons 4 fois plus de risques de développer un gliome, « l’un des cancers du cerveau les plus courants« .
Ces informations que nous ne devons pas traiter à la légère, nous viennent des chercheurs bordelais de l’ISPED – Institut de santé publique, d’épidémiologie et de développement – qui ont publié une étude fort bien documentée dans une revue scientifique. Celle-ci a porté sur 450 malades atteints d’une tumeur au cerveau mis en parallèle avec 900 cas témoins parfaitement exempts de cette affection. L’interrogatoire sur les deux groupes a ensuite porté sur la recherche et la mise en évidence du facteur lié à l’exposition au téléphone portable, à partir de leur première utilisation.
Des résultats sans équivoque
Ils sont ceux que nous vous avons indiqués plus haut : les personnes qui passent régulièrement plus de trente minutes par jour au téléphone ont un risque quatre fois plus grand de développer une tumeur maligne.
Celles qui ont utilisé leur téléphone plus de 900 heures au total dans leur existence, présentent un risque plus élevé de 2,5. Atteindre ce chiffre est très aisé : il suffit d’utiliser son portable une demi-heure par jour pendant 5 ans.
Des catégories à risque
L’étude, chiffres en mains, alerte particulièrement les commerciaux, et plus généralement les professionnels qui pratiquent un usage intensif du portable. Ce sont eux qui sont particulièrement exposés.
Des précautions à prendre
L’étude souligne qu’il est impossible de fixer un seuil critique à partir duquel le risque augmenterait significativement, aussi conseille-t-elle vivement :
– d’utiliser le kit mains libres
– d’éviter absolument les excès d’utilisation.
Cette preuve nouvelle des risques cancérigènes liés à l’usage des portables a de quoi donner du grain à moudre aux associations qui dénoncent le danger que les ondes nous font courir.
Une conclusion possible ?
Espérons que le bon sens finira par prévaloir en ce domaine. Nous n’avions pas de « portable » il y a quinze ans et je ne sache pas que la productivité dans le cadre professionnel ou la qualité du lien social aient été moindre alors. On pourrait même se demander si ce ne serait pas l’inverse car quelle est la part réellement utile et efficace de cette logorrhée téléphonique ?
Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE
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