Les effets douteux de l’incinération médicale

    Les effets douteux de l'incinération médicaleÉric Notebaert, professeur de clinique au Département de médecine familiale et médecine d’urgence de l’Université de Montréal et membre du conseil d’administration de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement nous confirme que l’incinération médicale serait responsable de 16 % des dioxines atmosphériques, et représenterait la deuxième source en importance pour ce type d’émissions.

    Avec divers problèmes thyroïdiens, hépatiques, immunitaires et cardiaques à la clef. Sans parler « des implications sur la mortalité néonatale, les avortements et les naissances de faible poids».

    A quoi il faut ajouter les rejets de produits pharmaceutiques comme les antibiotiques, les antidépresseurs et les composés hormonaux qui ne sont pas filtrés par les usines d’épuration et qu’on retrouve dans l’organisme des poissons.

    Bref, les hôpitaux constituent une des sources principales de la pollution des villes où ils se trouvent et doivent adopter en priorité absolue la maîtrise de leurs émissions polluantes.

    En France, nous bénéficions d’une convention signée le 27 octobre 2009 qui engage les établissements de santé dans une démarche de développement durable. Il s’agit d’adapter les pratiques professionnelles aux exigences du développement durable qui doivent absolument les prendre en compte dans la conception des projets et les processus de décisions.

    Eviter d’incinérer quand on peut désinfecter.

    Le recyclage est très négligé dans les établissements de santé, sauf papier, verre et plastique. La plus grande partie des déchets est incinérée. Or, l’incinération – souvent évitable – entraine des émissions supplémentaires de dioxine, de furane, de mercure, d’éléments acides et de particules fines qui attaquent les voies respiratoires et le système cardiaque.

    C’est pourquoi nous préconisons à Primum-Non-Nocere, les  méthodes de désinfection des déchets d’activité de soins qui éviteraient que l’hôpital soit l’inventeur et le propagateur des maladies de demain.

    C’est le bon sens même

    Olivier TOMA – Primum-Non-Nocere,

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